C’est la question à 1.000 roubles. Et évidemment, tous les yeux sont tournés vers Moscou et Vladimir Poutine, après le coup d’État manqué initié par le chef de Wagner. Que sait-on jusqu’à présent ?
Ce qu’il s’est passé
- Un jet privé Embraer transportant 7 passagers et 3 membres d’équipage s’est écrasé au nord-ouest de Moscou, tuant tous les passagers à bord. Parmi eux, Evgueni Prigojine, l’ancien chef de la milice Wagner, ainsi que plusieurs de ses bras droits. Sa mort a été annoncée par l’agence de presse russe TASS et confirmée sur une chaîne Telegram liée à Wagner. L’agence russe du transport aérien est venue lever les derniers doutes.
- Le jet a pris feu à environ 28.000 pieds (8km) et a piqué du nez alors qu’il était dans les airs depuis une demi-heure. L’avion effectuait un trajet de Moscou à Saint-Pétersbourg. Une explosion à l’intérieur de l’appareil est une piste émise. Celle d’un missile ou des tirs touchant l’appareil est toutefois la piste privilégiée. L’avion semblait ne disposer plus que d’une seule aile au moment de sa chute, selon David Soucie, ancien inspecteur de sécurité de la Federal Aviation Administration des États-Unis, interrogé par CNN. Des impacts de tirs paraissent également avoir été identifiés sur l’appareil. Mais ces images n’ont pas encore été authentifiées.
- Les autorités russes ont indiqué qu’elles enquêtaient sur les causes de l’accident. Les 10 corps ont été retrouvés au sol et emmenés à la morgue de Tern en vue d’une identification.
Était-ce une vengeance du régime russe ?
- Le président russe Vladimir Poutine n’a pas encore réagi. On sait qu’il prend souvent son temps, comme ce fut le cas lors des événements qui ont mené au coup d’État avorté et à la marche de Wagner vers Moscou.
- De son côté, Joe Biden a laissé place aux doutes : « Je ne sais pas exactement ce qui s’est passé, mais je ne suis pas surpris », a-t-il déclaré. Le directeur de la CIA, Bill Burns, et le secrétaire d’État Antony Blinken, ont fait des commentaires similaires, rappelant la longue histoire de vengeance et d’exécution des dissidents de la Russie et du président Vladimir Poutine.
- Les yeux se tournent maintenant vers la milice Wagner et sa réaction. Certains convois Wagner semblent se diriger vers la Russie, affirme le Centre national de résistance, une organisation dirigée par les forces spéciales ukrainiennes. Des unités en Biélorussie tenteraient de bloquer cette progression.
- Plusieurs soldats masqués ont communiqué dans des vidéos qui n’ont pas encore pu être authentifiées. « On parle beaucoup de ce que nous allons faire maintenant. Qu’une chose soit claire : c’est maintenant que ça commence, soyez prêts », ont-ils notamment déclaré.