De plus en plus de Belges investissent dans des ETF, révèle une enquête du gendarme financier FSMA. Mais comme pour tout autre investissement, le fisc exige une part du gâteau. Parfois, tu dois même remettre une partie des plus-values réalisées à l’État.
Principaux renseignements
- Les ETF gagnent en popularité auprès des investisseurs belges.
- Mais comme pour tout autre investissement, tu n’échappes pas au fisc. Pense à l’impôt boursier et au précompte mobilier.
- Les investisseurs en ETF doivent même payer un impôt sur les plus-values dans certains cas.
Dans l’actualité : Le nombre d’investisseurs en ETF est en augmentation, selon une étude de la FSMA.
- Au cours des neuf premiers mois de 2024, 39 000 compatriotes ont acheté un ETF pour la première fois. Au cours des trois premiers trimestres de 2023, ils étaient 19 000. En un an, ce nombre a donc plus que doublé.
Précision : Lorsque tu investis dans des ETF, il est vrai que tu dois prendre en compte certains impôts.
- Pour commencer, il y a la taxe sur les opérations de bourse (TOB). Il existe trois taux d’imposition différents : 0,12 pour cent, 0,35 pour cent et 1,32 pour cent.
- Mais quel taux s’applique ? Cela dépend, entre autres, du lieu d’enregistrement du FNB et du type de fonds (accumulateur ou distributeur).
- En tant qu’investisseur, il n’est donc pas toujours facile de déterminer quels frais s’appliquent. Même les courtiers ont parfois du mal à le faire, c’est pourquoi ils facturent parfois des frais différents.
- Certains sites, dont Spaarvarkens.be, t’aident à déterminer le taux correct.
- Les ETF de distribution versent un dividende. Le fisc perçoit une retenue à la source de 30 pour cent sur ce revenu du capital.
Dans certains cas, tu dois également payer un impôt sur les plus-values
N’oublie pas : parfois, tu dois payer des impôts sur les plus-values réalisées lors de la vente d’un fonds ou d’un ETF.
- Pour commencer, tu ne seras pas imposé sur les plus-values tant que tu gères tes investissements « en bon père de famille ». Cela signifie, entre autres, que tu ne négocies pas les mêmes actions tous les jours pour spéculer sur les hausses de prix, ou dans le cas des vendeurs à découvert, sur les baisses de prix. Si le fisc considère qu’il y a eu spéculation, les plus-values sont imposées comme des revenus divers. Dans ce cas, tu dois en reverser 33 pour cent à l’État.
- Ceux qui investissent dans des fonds ou des ETF doivent parfois aussi payer des impôts sur les plus-values, même en l’absence de spéculation.
- « Lorsqu’un fonds ou un ETF est composé de 10 pour cent d’actifs à revenu fixe, tu dois payer un Reynderstax de 30 pour cent sur les intérêts et les plus-values de la partie à revenu fixe », clarifie Tim Nijsmans, l’un des auteurs du livre « The Hammock Investor ». « Cet impôt devra être calculé et retenu par la banque ou le courtier. Certains ne font pas ce calcul et prennent un pourcentage fixe d’obligations et l’utilisent comme base pour les Reynderstaks. »
- L’expert souligne qu’il est donc important de vérifier ce que contient ton fonds ou ton ETF. « Certains fonds suivent certains investissements, mais sous-jacents, il s’agit parfois de constructions artificielles avec des obligations et des produits dérivés tels que des contrats à terme, des options ou des swaps. Il se peut alors que tu doives encore payer 30 pour cent sur les gains en capital alors que tu pensais avoir investi dans des actions ou des matières premières », sonne-t-il.
- Si tu n’es pas d’accord avec l’impôt retenu par ta banque ou ton courtier, tu peux te plaindre auprès de l’institution financière. Si cela ne donne rien, tu peux t’adresser au service de médiation des banques.
(L’entretien avec Tim Nijsmans date de novembre 2023).
Si vous souhaitez accéder à tous les articles, abonnez-vous ici!