Quand le Venezuela donne un coup de pouce à sa propre crypto-monnaie

Les compagnies aériennes qui volent vers Caracas doivent désormais payer leur carburant en « petro ». Le président Nicolas Maduro l’a décidé dans le but de rendre la cryptomonnaie plus populaire.

Le président vénézuélien a fait cette annonce lors de son discours annuel à l’Assemblée nationale constitutionnelle. C’est l’institution que Maduro a lui-même mis en place pour mettre de côté le Parlement, qui est entre les mains de l’opposition.

Monnaie controversée

Bien que les États-Unis aient interdit le ‘petro’, la monnaie virtuelle du Venezuela, Maduro ne compte pas lâcher le morceau. Cette monnaie a vu le jour en 2018 comme une réponse aux sanctions américaines contre le Venezuela. Le président vénézuélien veut voir sa crypto-monnaie devenir un moyen de paiement répandu parmi la population.

Mais, les Vénézuéliens ne savent pas du tout comment utiliser cette monnaie. En partie parce qu’une nouvelle législation sur les documents d’État est en cours d’introduction. Mais le petro a bien une influence sur leur quotidien: les citoyens vénézuéliens doivent payer les frais de passeports ou de cartes d’identité en petro, par exemple.

Échange de masse

En décembre, Maduro a également distribué des primes en petro aux fonctionnaires et retraités. Tout simplement une autre tentative de faire payer la population avec la cryptomonnaie. Mais les experts soulignent que les petros sont souvent échangés contre des bolivar vénézuéliens ou contre d’autres devises plus sûres, comme le dollar américain.

C’est donc au tour des compagnies aériennes. L’aéroport de Maiquetia Caracas est toujours desservi à l’international par Air France, Iberia, la TAP portugaise, Air Europa et Copa (Panama). Il existe également des compagnies aériennes locales, mais aucune n’offre de vols directs vers les États-Unis.

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