Quand la secrétaire d’État Sarah Schlitz s’enfonce encore un peu plus dans la crise

La secrétaire d’État à l’Égalité des genres et des chances est dans la tourmente depuis une semaine. D’une simple histoire de logos, l’écologiste a empiré son cas par une défense maladroite et douteuse.

Dans l’actualité : une campagne sur les réseaux sociaux pour tenter de défendre Sarah Schlitz vire au scandale.

Rappel des faits :

  • On reproche à la secrétaire d’État d’avoir utilisé son nom et son logo dans les communications promotionnelles d’associations que son département finançait.
  • Ce qui aurait pu s’achever par un simple blâme a pris une autre tournure face à la défense maladroite de Sarah Schlitz. Mardi dernier, en commission, elle remettait la faute sur son administration, indiquant qu’elle n’avait pas validé cette utilisation frauduleuse de son nom et logo, car cela s’apparente à un financement illégal de campagne électorale.
  • Mais le lendemain, la DH publiait les pages d’un guide, validé par le cabinet de la secrétaire d’État, dans lequel il était clairement indiqué que le nom et le logo de Schlitz devaient figurer sur les communications des associations qui demandaient lesdites subventions dans le cadre d’un appel à projets. L’écologiste a fini par le reconnaitre pour s’en excuser, une nouvelle fois, jeudi, devant le parlement.
  • L’opposition l’a donc accusée d’avoir menti et Sander Loones, député de la N-VA, a demandé sa démission. Les parlementaires des partenaires de la majorité ont fini par avoir des doutes et lui ont laissé une semaine de sursis. La députée est appelée à venir se défendre à nouveau cette semaine devant en commission et devant le Parlement pour éviter la démission.

Nouvelle bourde, puis une clarification :

  • Mais voilà que l’une des membres de son cabinet partage sur son compte Instagram une sorte de campagne pour décrédibiliser et accuser l’opposition de mettre en place « une chasse aux sorcières », avec le statut suivant : « L’extrême droite attaque, le patriarcat se délecte. » Le tout, avec un photomontage qui montre des nazis s’en prendre à des homosexuels et à des lesbiennes, ce qui était, précisons-le, le thème de l’exposition financée dans le cadre de l’appel à projets et où figure le logo de la secrétaire d’État. La publication est issue du groupe Facebook « Pourquoi devenir féministe« , qui regroupe plusieurs milliers de followers, et avec lequel la secrétaire d’Etat et sa collaboratrice sont en lien étroit.
  • En commentaire, Sarah Schlitz remercie l’auteure d’un repost « pour le soutien ». Face à la polémique qui enfle, la secrétaire d’État est à nouveau obligée de s’expliquer quelques heures plus tard :
    • « Les questions de M. Loones sur mon travail s’inscrivent dans son rôle légitime de député. J’y ai répondu et continuerai à y répondre. J’appelle à la sérénité et au respect du travail parlementaire. »
    • « Le régime nazi a commis un génocide et des crimes contre l’humanité qui ne sont absolument pas comparables avec le travail parlementaire de M. Loones. »

La pression s’accentue forcément sur l’écologiste. Pas tant pour la bourde originelle, mais davantage pour ses explications et sa manière de se justifier. Entre le peu de remise en cause dans ce dossier et la tentative de victimisation. Mais d’autres moments douloureux attendent la secrétaire d’État et par ricochet son parti devant le parlement.

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