Qu’est devenue l’épave du paquebot de croisières Costa Concordia ?

Dans la soirée du 13 janvier dernier, le navire de croisières Costa Concordia, affrété par la société italienne Costa Croisières, filiale du groupe américain Carnival Corporation & plc s’échouait sur l’île du Giglio, près des côtes de la Toscane. Cet accident restera certainement l’un des plus grands naufrages du XXIème siècle. A son bord, le Costa Concordia, immense paquebot de luxe, transportait plus de 4.200 passagers et membres d’équipage. La tragédie a fait 30 victimes fatales et 2 disparus. 

A ce jour, l’épave n’a pas encore été remorquée. Au mois d’avril, les médias expliquaient que cette opération prendrait des mois et qu’elle serait réalisée au début de 2013. Mais au début du mois d’août, le maire de l’île de Giglio, Sergio Ortelli, avait pour sa part déclaré qu’elle serait retardée. De son côté, le ministère italien chargé de superviser le remorquage avait assuré que le navire pourrait flotter de nouveau à compter de la fin du printemps 2013.

Cet été, le navire qui gît sur le flanc dans les environs de la petite île pittoresque de Giglio, est devenu une véritable attraction touristique d’un genre particulier. Ainsi, dès leur arrivée au port d’embarquement pour l’île, à Porto Santo Stefano, les centaines de touristes font l’objet de plusieurs offres pour aller voir le navire échoué. Le maire de Giglio commente : « Nous avons enregistré un véritable boom du tourisme d’un jour ; nombreux sont les curieux qui arrivent au matin pour admirer le Costa Concordia, faire des photos, manger dans le coin et qui repartent au soir ». Par ailleurs, l’offre touristique est variée : cela va du programme d’un jour dont le trajet en barque coûte un euro, en passant par les débarquements sur la plage de « Caldaie » proche du bateau au prix de 12 euros aux excursions autour de l’île avec un arrêt à côté de ce dernier pour 25 euros.

Cependant, le maire et les habitants ne sont totalement satisfaits de la popularité de ce type de tourisme : « Le tourisme que nous préférons, celui basé sur la mer propre et l’environnement, souffre davantage », déplore le maire en évoquant la diminution des réservations d’hôtels et des locations de vacances. Enfin, Sergio Ortelli estime que la baisse de touristes se doit également à la crise économique.

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