PS en désaccord sur la stratégie à adopter face à l’omniprésent président du MR, Georges-Louis Bouchez

Le président du MR, Georges-Louis Bouchez, domine depuis des mois la presse politique en Belgique, et certainement dans la partie francophone de notre pays. Cela suscite une grande frustration au sein du PS. Ce dernier souhaite récupérer des électeurs auprès de son rival de toujours, même si la stratégie à adopter pour y parvenir fait l’objet d’un profond désaccord.


Principaux renseignements

  • Le PS tente de riposter après sa lourde défaite électorale face au MR en 2024.
  • Le parti est surtout confronté au facteur Georges Louis Bouchez.
  • Le président du MR parvient en effet à faire constamment parler de lui dans les médias. Le président du PS, Paul Magnette, semble donc hésiter entre entrer dans la confrontation ou plutôt défendre sa propre vision.

Le MR a été le grand vainqueur des élections de 2024. Le parti a progressé partout et est ainsi arrivé au pouvoir tant au sein du gouvernement fédéral que du gouvernement wallon. Le moteur de ce succès est son président, Georges-Louis Bouchez. Il a brièvement rêvé de devenir ministre, mais a finalement décidé de rester président. À ce poste, il a réussi à faire parler de lui dans les médias au cours des derniers mois.

Cela suscite beaucoup de frustration au sein du PS. Après sa défaite électorale, ce parti tente de se relever, mais se heurte constamment au problème Bouchez. Il s’avère difficile de détourner l’attention de quelqu’un qui a élevé cela au rang d’art. De plus, le parti constate en interne que Georges-Louis Bouchez se déplace de plus en plus vers la droite, voire l’extrême droite, ce qui ne fait qu’accroître la frustration suscitée par son succès.

Affronter la confrontation…

Selon La Libre, il existe de nombreuses divergences internes quant à la meilleure approche à adopter face à Georges-Louis Bouchez. La jeune garde du parti, avec à sa tête des figures telles que Martin Casier, souhaite affronter le président du MR et continuer à lui répondre. Dans la pratique, cela ne s’avère pas toujours facile, car une telle approche face au populaire Bouchez peut se retourner contre vous comme un boomerang.

Aux États-Unis, les candidates démocrates à la présidence Hillary Clinton et Kamala Harris ont prouvé que cette tactique ne fonctionne souvent pas. Elles ont souvent affronté Donald Trump et en sont généralement sorties affaiblies. « La plus grande erreur de la gauche est d’avoir voulu incarner la supériorité morale », aurait déclaré en interne le président du PS Paul Magnette, selon La Libre.

… ou ignorer

Magnette lui-même semble donc plus enclin à vouloir faire valoir ses propres points de vue. Il s’inspire notamment d’Elly Schlein, figure de proue du parti italien de centre-gauche Partito Democratico. Celle-ci parle le moins possible de Giorgia Meloni dans la presse.

Dans la pratique, il s’est avéré que Magnette n’y parvient pas toujours très bien. Bien qu’il souhaite généralement mettre l’accent, dans les débats, sur la politique du Premier ministre Bart De Wever (N-VA) et du ministre-président wallon Adrien Dolimont (MR), cela se transforme souvent en confrontation avec Georges-Louis Bouchez.

Au PS, on croit néanmoins que le parti sera à nouveau en tête en 2029. Les socialistes francophones partent du principe que les partis au pouvoir vont se détruire eux-mêmes. Le PS ne doit donc pas se détruire entre-temps, ce qui n’est pas facile avec toutes les divergences d’opinions au sein du parti.

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