Principaux renseignements
- Le PS doute de l’efficacité du cordon sanitaire, qui vise à isoler les voix extrémistes.
- Le président du PS, Paul Magnette, propose un dialogue ouvert avec les groupes extrémistes comme approche de contre-argumentation plus efficace.
- Les autres partis ont des opinions divergentes sur cette proposition, ce qui souligne la complexité de la lutte contre l’extrémisme en Belgique.
Le PS lance un dialogue sur l’avenir du cordon sanitaire, une stratégie politique utilisée depuis trois décennies pour lutter contre les idéologies d’extrême droite. Conscient de sa perte d’efficacité, le président du PS, Paul Magnette, propose de réunir différents partis francophones et organisations de la société civile afin d’explorer des pistes alternatives. Il envoie aujourd’hui une invitation à tous les partis francophones dans l’espoir de pouvoir se réunir le mois prochain.
Les approches alternatives
Magnette estime que faire taire les voix extrémistes n’est peut-être pas la stratégie la plus efficace pour aller de l’avant. Il suggère de permettre à ces idées d’être exprimées ouvertement, ce qui permettrait une contre-argumentation plus directe et mieux informée. Bien que cette proposition ait reçu des réponses positives de la part de certaines parties, les points de vue divergent quant à sa mise en œuvre.
Ecolo maintient l’importance du cordon sanitaire dans la lutte contre l’extrémisme, tandis que Les Engagés préfèrent éviter les débats selon les lignes du parti. DéFi préconise d’inclure également les idéologies extrémistes de gauche dans la discussion. Le Parti du Travail de Belgique (PTB) est prêt à participer bien qu’il n’ait pas signé la ‘Charte pour la démocratie’ de la législature précédente, qui soutient le cordon sanitaire.
Réponse du MR
Le MR n’a pas encore fait de commentaire officiel. Le parti est donc directement visé par Paul Magnette. Ce dernier s’en est récemment pris aux libéraux francophones en déclarant que des idées et des personnalités d’extrême droite s’étaient « nichées » au sein du parti.
Les représentants du MR ont dénoncé les déclarations de Magnette comme étant « ignobles » et soutiennent que tout débat devrait englober à la fois les idéologies d’extrême droite et d’extrême gauche, en évitant de légitimer ces dernières par le biais d’alliances avec le PS.
À l’avenir, le PS a l’intention d’étendre ce dialogue aux partis flamands dans le cadre d’un effort plus large visant à redéfinir les stratégies de lutte contre l’extrémisme.
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