Le projet « Sneltram » de Willebroek-Bruxelles reporté en raison d’un soutien limité et du chaos à Bruxelles

Le projet de tram rapide entre Willebroek et Bruxelles est suspendu pour une durée indéterminée. La ministre flamande de la Mobilité, Annick De Ridder (N-VA), a confirmé avoir donné pour instruction à De Werkvennootschap d’interrompre toute progression du dossier. En cause : un manque d’adhésion des communes concernées et une incertitude persistante du côté bruxellois.


Principaux renseignements

  • Le projet de tram rapide Willebroek–Bruxelles est suspendu faute de soutien des communes concernées.
  • L’incertitude sur le terminus à Bruxelles affaiblit la rentabilité du projet.
  • La coopération entre régions reste un obstacle majeur pour les grands projets de mobilité transfrontaliers.

Rejet local pousse à la suspension du projet

La décision intervient peu après que la bourgmestre de Londerzeel, Nadia Sminate (N-VA), a déclaré publiquement que sa commune ne voyait pas d’intérêt dans ce projet de tram rapide. C’est ce que rapporte la VRT. Selon la ministre, cette position reflète une tendance plus large au sein des autorités locales. Le tracé initial prévoyait des arrêts à Willebroek, Londerzeel, Wolvertem, Meise et Strombeek-Bever.

« Sans soutien local, un tel projet est difficilement justifiable », affirme De Ridder. Mais les problèmes ne se limitent pas à la Flandre.

Du côté bruxellois, le projet connaît aussi des difficultés. Le tram devait initialement relier Willebroek à la gare de Bruxelles-Nord, mais désormais, le terminus semble limité au plateau du Heysel. « Cela change radicalement l’analyse coûts-bénéfices », explique la ministre. Elle ajoute que la Région bruxelloise ne considère pas clairement ce projet comme une priorité, en raison des fortes contraintes budgétaires auxquelles elle fait face.

La frontière régionale reste un frein aux projets communs

Cette suspension met en lumière les difficultés persistantes des grands projets de mobilité qui traversent les frontières régionales. Le manque d’engagement partagé – à la fois au niveau des communes flamandes et de la Région bruxelloise – semble condamner ce dossier, du moins pour l’instant.

La ministre bruxelloise de la Mobilité, Elke Van den Brandt (Groen), n’a pas encore réagi publiquement à la décision de son homologue flamande. Il reste à voir si Bruxelles souhaite définitivement abandonner ce projet ou tenter de le relancer.

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