Principaux renseignements
- Les prix du pétrole sont restés stables malgré l’incertitude économique et les nouvelles sanctions contre la Russie.
- La baisse de l’inflation aux États-Unis pourrait encourager la Réserve fédérale à abaisser les taux d’intérêt, ce qui stimulerait la demande de pétrole.
- Les droits de douane proposés sur les importations européennes suscitent des inquiétudes quant aux tensions commerciales et à leur impact potentiel sur la croissance économique.
Les prix du pétrole sont restés relativement stables vendredi malgré des signaux économiques mitigés en provenance des États-Unis et des inquiétudes concernant l’offre mondiale de pétrole à la suite de nouvelles sanctions contre la Russie. Les contrats à terme sur le pétrole Brent se sont négociés en légère baisse à 69,28 dollars (59,58 euros) le baril. Les contrats à terme sur le pétrole West Texas Intermediate (WTI) ont également baissé légèrement à 67,34 dollars (57,91 euros).
La baisse de l’inflation aux États-Unis pourrait encourager la Réserve fédérale à réduire les taux d’intérêt. Cela rendra les emprunts plus abordables pour les consommateurs et stimulera la croissance économique, ce qui entraînerait probablement une hausse de la demande de pétrole. Toutefois, l’initiative du président Trump en faveur d’un droit de douane minimum de 15 à 20 pour cent sur les importations en provenance de l’Union européenne a suscité des inquiétudes quant aux tensions commerciales potentielles et à leur impact sur la croissance économique.
Inquiétudes économiques et sanctions
Les analystes de Citigroup ont prévenu que les droits de douane proposés pourraient augmenter de manière significative les droits de douane effectifs à l’importation aux États-Unis. Ils pourraient même dépasser les niveaux des années 1930. En outre, les droits de douane pourraient contribuer à une hausse de l’inflation. Une inflation plus élevée pourrait avoir un impact négatif sur les dépenses de consommation et, en fin de compte, freiner l’activité économique et la demande de pétrole.
Dans le même temps, l’Union européenne a adopté un nouveau train de sanctions à l’encontre de l’industrie énergétique russe. Ces sanctions comprennent des mesures visant à restreindre davantage les exportations de pétrole russe. Malgré ces développements, les réactions du marché sont restées discrètes. Les analystes suggèrent que les investisseurs restent sceptiques quant à l’efficacité des sanctions et à la promesse du président Trump d’imposer des droits de douane.
Prédictions sur le prix du pétrole et perspectives du marché
Capital Economics prévoit que la faiblesse de la demande continuera à exercer une pression à la baisse sur les prix du pétrole tout au long de l’année. Le prix du Brent pourrait ainsi tomber à 60 dollars (51,60 euros) le baril d’ici la fin de l’année. L’interdiction par l’UE des produits pétroliers dérivés du brut russe reflète également les efforts déployés pour réduire la dépendance à l’égard de l’énergie russe.
Le nouveau train de sanctions prévoit un plafonnement des prix du pétrole brut russe. Ce plafond est fixé à 15 pour cent en dessous du prix moyen du marché, afin d’améliorer le plafond de 60 dollars imposé par les pays du G7. L’UE a également désigné la plus grande raffinerie de pétrole de Rosneft en Inde comme faisant partie des sanctions. Cette décision souligne les inquiétudes concernant d’éventuelles perturbations de l’approvisionnement en diesel en Europe.
Cette décision souligne l’importance de l’Inde en tant que grand importateur de pétrole brut russe et l’impact potentiel des sanctions sur les marchés mondiaux de l’énergie. Les récentes augmentations des prix du diesel aux États-Unis ont contribué à accroître les marges bénéficiaires des raffineurs. Cette augmentation est due à la forte demande de produits pétroliers raffinés.

