Les prix du pétrole chutent à leur plus bas niveau depuis 8 mois

Les prix du pétrole ont fortement chuté hier, atteignant leur niveau le plus bas depuis janvier, après que les chiffres décevants de l’emploi américain et les faibles données économiques chinoises aient mis le marché sous pression. Les contrats à terme sur le pétrole Brent se négociaient à 76,81 dollars le baril, soit une baisse de 2,71 dollars (3,41 %), tandis que les contrats à terme sur le pétrole West Texas Intermediate se négociaient à 73,52 dollars, soit une baisse de 2,79 dollars (3,66 %).

L’économie américaine a créé moins d’emplois que prévu en juillet et le taux de chômage a atteint 4,3 %. Cela a marqué un ralentissement de la croissance de l’emploi et a renforcé les craintes d’une possible récession. « Nous sommes passés d’un marché axé sur la demande à un marché géopolitique pendant peut-être deux jours, puis nous avons absolument plongé à cause de tous ces chiffres économiques », a déclaré Tim Snyder, économiste en chef chez Matador Economics.

Les prix du pétrole ont également été influencés par la faiblesse de l’activité manufacturière en Asie, en Europe et aux États-Unis, ce qui suscite des inquiétudes quant à la reprise de l’économie mondiale. La baisse de l’activité de production en Chine a également freiné les prix, suscitant des inquiétudes quant à la croissance de la demande.

Hausse de la production de l’OPEP et apaisement des tensions au Moyen-Orient

Par ailleurs, la production de pétrole de l’OPEP a augmenté en juillet. Le groupe a pompé 26,70 millions de barils par jour le mois dernier, soit 100 000 barils par jour de plus qu’en juin. Lors d’une réunion précédente, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole avait laissé inchangée sa politique de production de pétrole, y compris le projet de commencer à supprimer progressivement certaines de ses réductions de production à partir d’octobre.

Dans le même temps, les tensions au Moyen-Orient, qui avaient fait grimper les prix du pétrole ces derniers jours, ont commencé à s’apaiser. Le Hezbollah, groupe libanais soutenu par l’Iran, a déclaré que son conflit avec Israël était entré dans une nouvelle phase, mais les analystes n’ont noté aucune perturbation matérielle de l’approvisionnement en pétrole de la région.

Une nouvelle réalité

Les prix du pétrole étant à leur plus bas niveau depuis plusieurs semaines, les investisseurs suivront de près l’évolution de la situation pour voir s’il s’agit d’un tournant pour le marché.

L’économie mondiale souffre encore des effets du COVID-19 et les inquiétudes concernant la croissance de la demande devraient continuer à peser sur les prix du pétrole. Au fur et à mesure que les économies mondiales se redressent, les marchés pétroliers devront s’adapter à la nouvelle réalité.

Les principaux enseignements

• Les prix du pétrole ont fortement chuté en raison des chiffres décevants de l’emploi aux États-Unis et de la faiblesse des données économiques chinoises.
• Le taux de chômage américain a atteint 4,3 pourcent en juillet, faisant craindre une possible récession.
• La production de pétrole de l’OPEP a augmenté en juillet, mais les tensions au Moyen-Orient ont commencé à s’apaiser.

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