Principaux renseignements
- Les prix du pétrole brut Brent ont chuté à leur plus bas niveau depuis quatre mois en raison de l’anticipation d’une augmentation de la production de l’OPEP+.
- La demande mondiale de pétrole brut devrait s’affaiblir au cours des prochains mois.
- La baisse des prix du pétrole pourrait contribuer à réduire l’inflation et à alléger la pression sur les banques centrales.
Les prix du pétrole sont en chute libre, ouvrant la voie à leur plus importante baisse hebdomadaire depuis trois mois et demi. Le Brent est tombé à son plus bas niveau en quatre mois et s’échangeait ce matin à 10h30 (heure locale en Belgique) à 64,62 dollars le baril, tandis que les futures sur le WTI s’établissaient à 61,07 dollars.
Différents facteurs
Cette tendance à la baisse est alimentée par l’anticipation d’une nouvelle augmentation de la production de pétrole par le groupe OPEP+ lors de sa réunion de dimanche. Les analystes prédisent ce mouvement, malgré les inquiétudes concernant un marché déjà en surabondance.
Plusieurs facteurs contribuent à l’excédent attendu. Il s’agit notamment de la possibilité d’une augmentation de la production de l’OPEP+, d’un ralentissement des opérations de raffinage du brut au niveau mondial en raison de travaux de maintenance et d’une baisse saisonnière de la demande prévue pour les mois à venir.
Tendances du marché
Les données de l’Energy Information Administration confirment cette tendance, montrant des augmentations des stocks de pétrole brut, d’essence et de distillats aux États-Unis la semaine dernière, ainsi qu’un ralentissement de l’activité de raffinage et de la demande.
Les analystes d’Unicredit anticipent une augmentation supplémentaire de la production de 137 000 barils par jour de la part de l’OPEP+, marquant un changement vers l’expansion des parts de marché. Ils notent que les quotas ont déjà augmenté de plus de 2,5 millions de barils par jour depuis avril, le Brent restant largement stable autour de 67 dollars le baril.
Incidence géopolitique
Les événements géopolitiques, tels que les frappes israéliennes à Doha et les attaques de drones ukrainiens, ont eu un impact limité sur les prix du pétrole. Cela suggère que ce sont principalement des facteurs structurels qui façonnent le marché.
La baisse des prix du pétrole est un soulagement bienvenu pour les consommateurs et de nombreuses entreprises, ce qui pourrait atténuer les pressions inflationnistes et rassurer les banquiers centraux.
Les analystes de JPMorgan prévoient un excédent important au quatrième trimestre de 2025 et l’année prochaine, ce qui signifie un tournant potentiel sur le marché du pétrole. Ajoutant à la pression sur la Russie, les ministres des Finances du G7 ont annoncé des plans visant à intensifier les mesures contre ceux qui continuent d’augmenter les achats de pétrole russe.
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