À l’approche de la fin de l’année, nombreux sont les salariés qui attendent avec impatience leur prime de fin d’année. Pourtant, tout le monde n’y a pas droit.
Avez-vous droit à une prime de fin d’année ?

Pourquoi est-ce important ?
Une prime de fin d'année est un avantage qu'un salarié reçoit de son employeur à la fin de l'année. Dans de nombreux cas, la prime est versée en même temps que le salaire en décembre. Dans certains cas, elle est versée plus tôt, en fonction du secteur dans lequel vous travaillez.Contexte : selon le Guide des salaires 2022 de Jobat, 78 % des fonctionnaires reçoivent une prime de fin d’année. Chez les employés, ce chiffre tombe à 74 % et chez les ouvriers à 68 %. La prime de fin d’année n’est donc pas un droit fondamental pour tous.
- C’est la commission paritaire dont vous relevez qui détermine si vous avez droit à une prime de fin d’année. Par exemple, dans la commission paritaire 200, le grand secteur des services, cette prime est obligatoire.
- Les commissions paritaires plus petites, telles que 125.01 (extraction forestière) et 335 (services et soutien aux entreprises et aux indépendants), n’accordent pas de prime de fin d’année.
- Une entreprise peut également décider de son propre chef de verser un treizième mois à ses employés.
Plus lourdement taxés
Précisions : le montant de la prime de fin d’année dépend du secteur.
- La forme la plus courante est celle dite du treizième mois. Le montant correspond alors au salaire mensuel moyen (brut) de l’année écoulée.
- La CSC ajoute que les entreprises peuvent également verser un montant fixe annuel. Celui-ci est alors exprimé en pourcentage du salaire perçu au cours de la période écoulée ou sous la forme d’un montant forfaitaire.
Ceci aussi : une prime de fin d’année est plus lourdement taxée qu’un salaire.
- Le taux d’imposition peut atteindre un maximum de 53,5 %. Les salaires les plus élevés voient donc plus de la moitié de leur prime de fin d’année disparaître dans les caisses de l’État.
Conseil : grâce à un plan cafétéria, il est possible de réduire la charge fiscale.
- De plus en plus d’employeurs donnent à leurs employés la possibilité de décider eux-mêmes du contenu de la prime de fin d’année. Ils ont ainsi le choix entre un ou plusieurs avantages alternatifs qui, ensemble, peuvent valoir autant que la somme totale que votre employeur doit payer pour votre prime de fin d’année. Pensez par exemple à des vacances supplémentaires ou à un ordinateur portable.
- Le grand plus : ces avantages sont moins lourdement imposés que si la prime de fin d’année était payée en totalité. Supposons que votre employeur vous verse un « treizième mois » de 3.000 euros bruts. Grâce à ce plan de rémunération flexible, vous ne recevez pas la moitié de la prime, mais seulement un quart de plus que la prime. En effet, le salaire brut augmente en moyenne d’environ 25 %, soit 3.750 euros dans notre exemple », explique Ellen Roelants, experte chez Acerta, à HLN.be.
- Si vous n’optez pas pour une prime de fin d’année, votre employeur ne verse pas non plus de cotisation à l’ONSS pour cette prime et vous recevez moins de pension légale cette année-là. Selon Roelants, l’impact sur la pension est finalement très faible.
(JM)