Prévot et Bouchez ne comprennent rien à l’attitude de Rousseau : « Franchement, c’est une comédie »

Les négociations pour la formation du gouvernement fédéral semblent au point mort depuis que Conner Rousseau, président de Vooruit, a demandé au formateur Bart De Wever (N-VA) de réécrire entièrement sa supernote. Les présidents Maxime Prévot (Les Engagés) et Georges-Louis Bouchez (MR) ne comprennent pas cette démarche.


Principaux renseignements

  • Maxime Prévot estime également que la supernote doit être ajustée, mais souhaite continuer à négocier en attendant.
  • Georges-Louis Bouchez qualifie l’attitude de Rousseau de “comédie” et pense qu’il n’est pas nécessaire d’attendre une version parfaite du texte.

Dans l’actualité : Maxime Prévot est d’accord sur le fond avec Rousseau, mais diverge sur la méthode.

  • « Les charges doivent être réparties plus équitablement », a déclaré Conner Rousseau, qui estime que cet aspect manque dans la supernote. Prévot est d’accord avec lui : « Pour nous, la supernote n’est toujours pas équilibrée », a-t-il confié à la RTBF. « Nous restons insatisfaits à ce sujet. »
  • Cependant, là où Rousseau souhaite que De Wever reparte de zéro, Prévot voit des améliorations possibles. Selon lui, des ajustements sont prévus : « Bart De Wever a indiqué hier qu’il allait travailler rapidement sur une nouvelle version de cette note en tenant compte des discussions bilatérales. »
  • Vooruit souhaite qu’un accord socio-économique soit trouvé sur la supernote avant d’aller plus loin. Le plan initial prévoyait de continuer parallèlement les travaux dans les autres groupes thématiques, comme l’a souligné jeudi Theo Francken (N-VA). Prévot pense que c’est une bonne idée pour « perdre le moins de temps possible ». « C’est aussi ce que De Wever a proposé hier, » dit-il, « cela me semblait une méthode de travail positive. »
  • Prévot craint que l’attitude de Vooruit ne ralentisse les négociations. « On peut débattre indéfiniment de la méthode, mais il faut avancer dans les négociations. Chaque mois qui passe rend la situation budgétaire plus difficile. »

Le texte parfait

À noter également : Georges-Louis Bouchez partage l’avis de Prévot, bien que de manière plus énergique.

  • Bouchez qualifie le rejet de la note par Rousseau de « regrettable, et franchement, une comédie », a-t-il déclaré à la RTBF. « Chacun agit comme il pense devoir le faire, mais je ne comprends pas l’attitude de Vooruit. »
  • Selon Bouchez, de nombreux obstacles subsistent, mais « on ne peut pas demander au formateur de déposer un texte parfait dès le départ ». « Pour parvenir à un bon texte, il faut négocier. » Il appelle Vooruit à adopter « une attitude plus raisonnable et plus positive » pour continuer les discussions.
  • Cela doit se faire, selon Bouchez, en toute tranquillité et sans fuites dans la presse. Chez RTL Info, il a proposé de convoquer les principaux négociateurs pour un conclave, une pratique courante par le passé.
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