Principaux renseignements
- Les ventes mondiales de produits de luxe devraient diminuer de 2 pour cent en 2024.
- Seul un tiers des marques de luxe devrait enregistrer une croissance cette année.
- La beauté et les lunettes restent les catégories les plus performantes au niveau mondial.
Les ventes mondiales de produits de luxe devraient diminuer de 2 pour cent en 2024, marquant ainsi la première baisse annuelle depuis la crise financière de 2008, à l’exclusion de la période affectée par le COVID-19. Cette prévision, présentée par Bain & Company dans sa 23e étude sur le luxe, prévoit une valeur de marché de 363 milliards d’euros. La baisse prévue est attribuée à une demande plus faible sur des marchés clés tels que la Chine et la Corée du Sud, malgré la résistance de secteurs tels que la beauté et la lunetterie.
Seul un tiers des marques de luxe devrait connaître une croissance cette année, ce qui contraste fortement avec les deux tiers qui ont connu une croissance en 2023. Alors que le Japon continue de faire preuve de force et que l’Europe du Sud maintient sa stabilité, les États-Unis affichent une amélioration progressive. Cependant, un ralentissement rapide en Chine et des conditions difficiles en Corée du Sud viennent assombrir ces tendances favorables. La beauté et la lunetterie restent les catégories les plus performantes au niveau mondial, tandis que la bijouterie fait preuve d’une résistance notable. À l’inverse, les chaussures et les montres sont confrontées à des difficultés.
Impact sur le marché et performance des marques de luxe
La baisse de la demande chinoise de produits de luxe a eu un impact significatif sur les marques de luxe mondiales, entraînant des réductions substantielles des bénéfices. Au Royaume-Uni, Burberry Group PLC serait sur le point d’être racheté par la société italienne de vêtements de ski Moncler, après une chute de 57 pour cent du cours de l’action au cours de l’année écoulée. LVMH, le plus grand conglomérat de luxe au monde, a connu une baisse de plus de 17 pour cent au cours de la même période, en raison de la chute des revenus dans ses principaux segments. Kering, propriétaire de Gucci, a été particulièrement touché, ses actions ayant chuté de près de 50 pour cent au cours des douze derniers mois. Le mois dernier, Kering a revu à la baisse ses prévisions de revenus pour l’ensemble de l’année après des résultats décevants au troisième trimestre.
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