Principaux renseignements
- Toyota a maintenu ses prévisions de bénéfices annuels malgré les difficultés rencontrées au Japon et en Chine.
- Le bénéfice d’exploitation de l’entreprise n’a pas atteint les chiffres de l’année dernière en raison de la baisse de la demande de nouvelles voitures et des perturbations de la production.
- Toyota a révisé ses prévisions de volume de ventes pour l’année fiscale se terminant en mars, citant des scandales réglementaires et des problèmes de vérification.
Toyota a maintenu ses prévisions de bénéfices annuels malgré les difficultés rencontrées au Japon et en Chine au cours du dernier trimestre. Le bénéfice d’exploitation de l’entreprise pour la période de juin à septembre a atteint 1,16 trillion de yens (environ 6,96 milliards d’euros), ce qui est inférieur aux 1,44 trillion de yens (environ 8,64 milliards d’euros) de l’année dernière et aux attentes des analystes qui tablaient sur 1,25 trillion de yens (environ 7,5 milliards d’euros). Cette baisse a été attribuée à une combinaison de facteurs, y compris la faiblesse de la demande de nouvelles voitures au niveau mondial et les perturbations de la production résultant de questions réglementaires et de rappels, tant au niveau national qu’international.
Les ventes au Japon ont baissé en raison des rappels nationaux du modèle Prius, tandis que la production chinoise a rencontré des difficultés dans le cadre d’une guerre des prix avec des acteurs locaux tels que BYD. Toutefois, Toyota a confirmé ses prévisions de bénéfices pour l’ensemble de l’année, à savoir 4,3 trillions de yens (environ 25,8 milliards d’euros), ce qui a contribué à renforcer la confiance des actionnaires.
Ajustements et stratégie
Le chiffre d’affaires net pour le trimestre a atteint 11,4 trillions de yens (environ 68,4 milliards d’euros), restant stable par rapport à l’année précédente. La société a révisé ses prévisions de volume de ventes pour l’exercice fiscal se terminant en mars à 10,85 millions d’unités, contre une estimation précédente de 10,95 millions, reconnaissant l’impact sur la production des scandales réglementaires impliquant des certifications de sécurité des véhicules falsifiées.
Le directeur financier de Toyota, Yoichi Miyazaki, a déclaré que l’entreprise visait à revenir à un taux de production annuel de 10 millions d’unités au cours du second semestre et qu’elle réexaminerait ses processus de production à la lumière des problèmes de vérification rencontrés. M. Miyazaki a également souligné la stratégie de Toyota visant à répondre aux besoins du marché chinois avec des véhicules conçus spécifiquement pour les consommateurs locaux dans les deux ou trois prochaines années.
Défis du marché
En Chine, où les véhicules électriques à batterie (VE) pilotés par logiciel se sont rapidement imposés, les constructeurs automobiles traditionnels comme Toyota doivent faire face à une concurrence acharnée. Toutefois, les droits de douane récemment imposés par l’Union européenne et les États-Unis sur les VE chinois pourraient modifier la dynamique du marché. Bien que BYD n’ait pas encore établi une présence significative au Japon, des contrôles plus stricts des importations pourraient l’encourager à renforcer son expansion sur les marchés émergents traditionnellement dominés par les marques japonaises.
Les analystes prévoient que les constructeurs automobiles chinois intensifieront leurs efforts en Asie du Sud-Est et en Afrique, régions où ils étaient déjà actifs avant même l’entrée en vigueur des droits de douane. L’analyste automobile principal de Bloomberg Intelligence, Tatsuo Yoshida, s’est dit préoccupé par les performances de Toyota en Chine, prédisant des difficultés persistantes pour l’entreprise sur ce marché. Il a souligné que les entreprises dont les sources de revenus sont diversifiées peuvent résister à la pression et éventuellement renforcer leurs activités sur des marchés difficiles comme la Chine, alors que celles qui dépendent uniquement des ventes chinoises risquent d’être en difficulté.
Objectifs révisés
Le PDG de Toyota, Koji Sato, s’était initialement engagé à vendre 1,5 million de VE à batterie par an d’ici 2026 et 3,5 millions d’ici 2030. Toutefois, l’entreprise a depuis revu ces objectifs à la baisse, s’alignant davantage sur le potentiel des véhicules hybrides gaz-électricité.
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