Près de la moitié des Britanniques et des Américains ne connaissent pas les applications d’IA telles que ChatGPT

Selon une étude britannique, il existe un grand écart entre le battage médiatique autour de l’intelligence artificielle (IA) et son utilisation effective. Beaucoup de gens ignorent l’existence de ChatGPT, par exemple, et son utilisation quotidienne est limitée.

Dans l’actualité : Des chiffres surprenants issus d’une enquête menée par le Reuters Institute et l’Université d’Oxford, auprès de 12 000 personnes en Argentine, au Danemark, en France, au Japon, au Royaume-Uni et aux États-Unis, sur l’utilisation de l’IA.

Les chiffres : 2 % des personnes interrogées au Royaume-Uni et 7 % aux États-Unis utilisent ChatGPT quotidiennement. 47 % des Américains et 42 % des Britanniques n’avaient jamais entendu parler de ChatGPT. Les autres pays ont également présenté des chiffres similaires.

  • ChatGPT est l’outil d’IA le plus connu du grand public. D’autres applications telles que Gemini de Google, Copilot de Microsoft ou Grok d’Elon Musk sont encore moins connues et donc encore moins utilisées.
  • Une différence est néanmoins perceptible : les jeunes de 18 à 24 ans disent utiliser davantage l’IA que les personnes plus âgées.
  • 60 % de ces jeunes pensent que « l’IA générative aura un grand impact sur les gens ordinaires dans les cinq prochaines années ». Les personnes interrogées estiment cependant que cette probabilité diminue avec l’âge. Pourtant, 41 % des plus de 55 ans pensent aussi que l’IA se développera fortement.

Pour quoi utilisons-nous l’IA ?

Zoom : L’utilisation de l’IA a été divisée en deux catégories. 24 % disent utiliser l’IA pour collecter des informations, et 28 % pour générer de nouveaux médias.

  • Dans la catégorie « informations », l’utilisation la plus courante est « répondre à des questions factuelles » (11 %). Ensuite, 10 % demandent des conseils, et 9 % utilisent l’IA pour générer des idées ou simplement expérimenter.
  • L’expérimentation obtient le score le plus élevé dans le groupe créatif (11 %), suivie par « écrire un e-mail ou une lettre » (9 %), « générer une image » (9 %) et « écrire un essai ou un rapport » (8 %).
  • Les chercheurs ont remarqué que l’IA générative est donc le plus utilisée pour des tâches où elle est en même temps la plus vulnérable. Les applications d’IA ne sont pas toujours fiables en matière de faits. En même temps, seulement 8 % des personnes interrogées utilisent des outils d’IA pour résumer des textes, ce qui est pourtant une de leurs forces.

Une disparité

Explication : Pourquoi ces chiffres sont-ils si bas ?

  • La majorité des personnes interrogées pensent que l’IA améliorera leur vie. Elles sont toutefois plus pessimistes quant à son impact sur la société dans son ensemble.
  • Il existe de grandes différences selon le secteur dans lequel l’IA est utilisée, explique Richard Fletcher, principal chercheur de l’enquête, à la BBC. « Les gens sont généralement optimistes quant à l’utilisation de l’IA générative dans les domaines de la science ou de la santé. Mais ils sont préoccupés par son utilisation dans les médias et le journalisme. Ils s’inquiètent également de l’impact sur la sécurité de l’emploi. »
  • En général, conclut Fletcher, il existe une disparité entre le battage médiatique créé par les développeurs et les utilisateurs d’IA d’une part et le « grand public » d’autre part. « Une grande partie du public n’est pas intéressée par l’IA générative », dit-il.
  • Cela peut s’expliquer par la peur et l’incertitude qui persistent autour de la fiabilité de l’IA, en particulier pour les tâches quotidiennes. Comme les gens utilisent principalement l’IA pour des tâches où elle est encore moins performante, ses défauts deviennent plus apparents.
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