Si ses relations avec l’Occident étaient tendues depuis longtemps, notamment avec les États-Unis, la décision de la Russie d’envahir l’Ukraine n’a rien arrangé. Moscou peut cependant encore compter sur ses quelques alliés de longue date, en plus de plusieurs opportunistes.
L’actualité : le dirigeant Kim Jong Un a réaffirmé apporter un « soutien total » à Vladimir Poutine, a-t-il déclaré dans un communiqué publié dans le média officiel KCNA, à l’occasion de la fête nationale russe.
Le détail : bien qu’il n’y fasse pas expressément mention, le dirigeant nord-coréen a défendu la décision de la Russie d’envahir l’Ukraine.
- Il loue notamment la « bonne décision et direction de M. Poutine […] pour déjouer les menaces croissantes des forces hostiles ».
- Le peuple nord-coréen apporte également « son soutien total et sa solidarité au peuple russe dans sa lutte acharnée pour défendre la cause sacrée de la préservation des droits souverains, du développement et des intérêts de son pays contre les pratiques arbitraires et autoritaires des impérialistes », indique le communiqué.
- Des allusions à peine voilées à la guerre en Ukraine et des attaques vaguement dissimulées envers le bloc occidental et l’aide militaire apportée au pays envahi par son voisin russe.
- Enfin, il a appelé à une « coopération stratégique plus étroite » avec Moscou, « en tenant fermement la main du président russe, conformément au désir commun des peuples des deux pays d’atteindre le grand objectif de construire un pays puissant ».
Une proximité rapprochée
La Russie et la Corée du Nord entretiennent des relations étroites depuis longtemps. C’est grâce à la Russie et à son statut de membre permanent du Conseil de sécurité que les Nations unies peinent à adopter de nouvelles sanctions à l’encontre de la Corée du Nord puisque Moscou oppose son veto.
- L’invasion de l’Ukraine et la réponse de l’Occident n’ont fait que les rapprocher.
- La Corée du Nord a qualifié ce conflit de « guerre par procuration » des États-Unis visant à détruire la Russie, critiquant la « politique hégémonique » et « l’autoritarisme » de Washington et de ses alliés.
- Pyongyang aurait d’ailleurs apporté sa pierre à l’édifice puisque, selon Washington, la Corée du Nord aurait fourni des fusées et des missiles au groupe paramilitaire russe Wagner. Accusation démentie par la principale intéressée.
- Mais les États-Unis ont renouvelé leurs accusations en mars, affirmant que la Russie avait cherché à obtenir des armes auprès de la Corée du Nord en échange d’une aide alimentaire, alors que le pays est en proie à la famine.
- Une aide militaire qui n’aurait que peu d’impact, du fait que la Corée du Nord ne dispose pas des moyens nécessaires pour la production d’armements en masse.