Poutine rejette les craintes de récession alors que l’économie de la Russie ralentit


Principaux renseignements

  • Poutine n’est pas d’accord avec le directeur de la Sberbank, Herman Gref, sur l’entrée de la Russie en récession.
  • La banque centrale vise un « atterrissage en douceur » tout en contrôlant l’inflation et en maintenant son taux cible de 4 pour cent.
  • Malgré les efforts de la banque centrale, l’inflation reste élevée et la croissance économique s’est considérablement ralentie, ce qui suscite des inquiétudes quant à une éventuelle récession.

Le président Vladimir Poutine a rejeté les inquiétudes exprimées par Herman Gref, le directeur de Sberbank, au sujet de la stagnation économique de la Russie. Gref avait prévenu que l’économie entrait dans une « récession technique » et avait demandé une baisse significative des taux d’intérêt afin d’atténuer l’impact des coûts d’emprunt élevés.

Réponse de Poutine

En réponse, Poutine a exprimé son désaccord avec l’évaluation de Gref, déclarant que si certains fonctionnaires partageaient les inquiétudes concernant la politique monétaire rigoureuse de la banque centrale visant à juguler l’inflation, un « atterrissage en douceur » était nécessaire pour l’économie. Il a souligné l’importance de contrôler l’inflation et de la ramener au taux cible de 4 pour cent.

Poutine a toujours soutenu le gouverneur de la Banque centrale, Elvira Nabiullina, malgré les critiques croissantes des entreprises et des fonctionnaires concernant le taux d’intérêt record de 21 pour cent mis en place en octobre dernier. Cette mesure agressive visait à lutter contre l’inflation galopante due à l’économie de guerre de la Russie. Bien que la banque centrale ait par la suite réduit ses taux de 300 points de base au total, les commentaires de Gref soulignent les tensions persistantes autour de la politique monétaire avant la prochaine réunion de fixation des taux prévue pour le 12 septembre.

Inquiétudes économiques

Malgré les efforts de la banque centrale, l’inflation reste nettement supérieure au taux cible. La croissance économique a considérablement ralenti, le PIB n’ayant progressé que de 1,1 pour cent au cours des sept premiers mois de l’année, ce qui représente un net recul par rapport à la croissance de 4,1 pour cent enregistrée à la fois en 2022 et en 2023. Le ministre de l’économie, Maxim Reshetnikov, et le ministre des finances, Anton Siluanov, ont fait part de leurs inquiétudes quant à une éventuelle récession.

Poutine a reconnu que certains secteurs étaient confrontés à des difficultés, mais il a souligné l’importance de contrôler l’inflation pour éviter de nouvelles difficultés économiques. Il a insisté sur la nécessité de trouver un équilibre entre le ralentissement de l’activité de prêt et l’impératif de maintenir la stabilité des prix. (fc)

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