Poutine ordonne le renforcement des liens avec la Chine dans le domaine de l’IA


Principaux renseignements

  • Le président Poutine a demandé au gouvernement russe et à la Sberbank de renforcer la collaboration avec la Chine dans le domaine de l’IA.
  • La Russie entend contester la domination des États-Unis dans le domaine de l’IA en forgeant des partenariats avec des pays non occidentaux, notamment les pays du BRICS comme l’Inde et le Brésil.
  • Les sanctions occidentales ont entravé les progrès de la Russie en matière d’IA en raison du manque d’accès à des technologies cruciales, en particulier les unités de traitement graphique (GPU).

Renforcer les liens avec la Chine en matière d’IA

Le président Poutine a demandé au gouvernement russe et à Sberbank, la principale institution financière du pays, de renforcer la collaboration avec la Chine dans le domaine de l’intelligence artificielle (IA). Cette directive, rendue publique sur le site web du Kremlin, fait suite à l’annonce par Poutine, trois semaines auparavant, d’un nouveau réseau d’alliance en matière d’IA impliquant les nations des BRICS et d’autres parties intéressées.

Les ambitions de la Russie

Poutine a souligné l’importance de favoriser la coopération entre la Russie et la Chine en matière de recherche et de développement dans le domaine de l’IA. Sberbank, déjà à l’avant-garde des efforts russes en matière d’IA, s’est activement engagée avec des associations d’IA d’autres pays BRICS comme le Brésil, l’Inde et l’Afrique du Sud.

Les BRICS

Au début de l’année, Poutine a exprimé son souhait d’établir un nouveau réseau d’alliance en matière d’IA lors de la conférence technologique AI Journey à Moscou. Ce réseau comprendrait des membres des nations BRICS et d’autres pays intéressés. Le bloc des BRICS, qui comprend des économies émergentes, est souvent perçu comme un contrepoids à l’influence occidentale. Poutine a souligné l’engagement de la Russie à participer activement à la course mondiale à l’IA, en mettant en avant les solutions avancées développées par les scientifiques russes et en invitant à la collaboration internationale.

Défier la domination américaine

Toutefois, les sanctions occidentales visant à limiter l’accès de la Russie à des technologies cruciales pour ses opérations militaires en Ukraine ont considérablement entravé ses progrès en matière d’IA. Les principaux fabricants de microprocesseurs ont interrompu leurs exportations vers la Russie, ce qui pose un problème particulier pour le développement de l’IA en raison de la dépendance à l’égard des unités de traitement graphique (GPU). Le PDG de la Sberbank a reconnu la difficulté de remplacer ces composants matériels essentiels.

La supériorité technologique des États-Unis

En forgeant des partenariats avec des pays non occidentaux, la Russie entend contester la domination des États-Unis dans l’une des technologies les plus influentes du XXIe siècle. La formation du réseau AI Alliance est considérée comme une mesure stratégique visant à contrebalancer la supériorité technologique des États-Unis. Actuellement, la Russie se classe 31e sur 83 pays en termes de mise en œuvre, d’innovation et d’investissement dans le domaine de l’IA, selon l’indice mondial de l’IA établi par Tortoise Media.

Les projets d’avenir de la Russie

L’initiative vise non seulement à suivre le rythme des États-Unis et de la Chine, mais aussi des autres pays du BRICS comme l’Inde et le Brésil. La Russie prévoit que les technologies de l’IA apporteront une contribution supplémentaire de 11 200 milliards de roubles (109 milliards de dollars) à son produit intérieur brut d’ici 2030, contre 0 200 milliards de roubles (1,9 milliard de dollars) en 2023. La stratégie du pays en matière d’IA prévoit également que 80 pour cent des travailleurs russes possèdent des compétences en IA d’ici 2030, contre 5 pour cent en 2023, et que les investissements dans l’IA soient multipliés par sept pour atteindre 850 milliards de roubles.

Alternative à SWIFT

Ce n’est pas la première fois que Poutine cherche des partenaires des BRICS pour développer des alternatives aux initiatives financières occidentales. En octobre, la Russie a proposé une alternative au système de paiement international SWIFT.

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