Poutine et Trump absents des négociations de paix à Istanbul


Principaux renseignements

  • Les présidents américain et russe ne participeront pas aux pourparlers de paix d’Istanbul.
  • Le président ukrainien Zelensky a déclaré que les prochaines étapes de l’Ukraine dépendront de la présence de Poutine aux pourparlers.
  • Trump envisage d’imposer des sanctions secondaires à la Russie si elle est jugée obstructionniste.

Ni le président américain Donald Trump ni le président russe Vladimir Poutine ne participeront aux éventuels pourparlers de paix entre Moscou et Kiev prévus jeudi à Istanbul. Le Kremlin a annoncé que sa délégation serait composée de technocrates expérimentés, dont le conseiller présidentiel Vladimir Medinsky et le vice-ministre de la défense Alexander Fomin, mais a ostensiblement exclu Poutine. Un responsable américain a ensuite confirmé que Trump, actuellement en tournée au Moyen-Orient, ne serait pas présent. Alors que la possibilité d’une participation de Trump avait déjà été envisagée, son absence aux côtés de Poutine réduit considérablement les espoirs d’une avancée substantielle dans le conflit en cours.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui a mis Poutine au défi de participer aux pourparlers « s’il n’a pas peur », a souligné que sa participation dépendait de la présence de Poutine. Zelensky, en route pour la Turquie, a réaffirmé que l’Ukraine déterminerait ses prochaines étapes en fonction de la clarté concernant l’implication de Poutine. Il a déclaré que Moscou détenait les réponses aux questions cruciales concernant l’origine et la poursuite de la guerre, soulignant que la résolution du conflit dépendait des efforts mondiaux. Cela rapporter Reuters.

Propositions pour un cessez-le-feu

Trump a proposé un cessez-le-feu de 30 jours pour mettre un terme à la plus grande guerre terrestre qu’ait connue l’Europe depuis la Seconde Guerre mondiale et aurait évoqué la possibilité d’un échange important de prisonniers. Zelensky est favorable à un cessez-le-feu immédiat de 30 jours, mais Poutine insiste pour que des pourparlers initiaux aient lieu afin de finaliser les détails du cessez-le-feu.

De plus en plus frustré par la Russie et l’Ukraine dans sa quête d’un accord de paix, Trump a laissé entendre qu’il pourrait imposer des sanctions secondaires à Moscou en cas d’obstruction. Des responsables américains ont discuté de sanctions financières potentielles et de pénalités secondaires ciblant les acheteurs de pétrole russe.

La délégation américaine en Turquie dirigée par Rubio

La délégation américaine en Turquie comprend le secrétaire d’État Marco Rubio et les envoyés principaux Steve Witkoff et Keith Kellogg. Le ministre ukrainien des Affaires étrangères Andrii Sybiha a rencontré Rubio tôt jeudi pour partager la vision de Zelensky pour la paix et coordonner les positions au cours d’une semaine critique.

La délégation russe, qui comprend Medinsky et Fomin, qui ont participé aux négociations précédentes, est composée de hauts responsables militaires et des services de renseignement. Les derniers pourparlers directs entre les négociateurs des deux parties ont eu lieu à Istanbul en mars 2022, peu après que Poutine a lancé son « opération militaire spéciale » pour éliminer les néonazis présumés. L’Ukraine et ses alliés dénoncent l’invasion comme une mainmise territoriale injustifiée, motivée par des ambitions impériales.

Alors que les forces russes progressent régulièrement et contrôlent environ un cinquième du territoire ukrainien, Poutine n’a offert que peu de concessions. Sa proposition de pourparlers en Turquie vise à instaurer une paix durable, en référence au projet d’accord de 2022 qui a échoué et qui prévoyait la neutralité permanente de l’Ukraine en échange de garanties de sécurité de la part des puissances mondiales. Toutefois, les responsables de Kiev maintiennent qu’accepter la neutralité est une condition inacceptable.

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