Poutine et Medvedev préviennent : « Ce n’est qu’un premier épisode »

Alors que ce week-end, les Ukrainiens célébraient comme une victoire l’attaque contre le pont de Crimée, depuis lundi matin, les villes du pays sont massivement bombardées. Le gouvernement russe semble déterminé à ne reculer devant aucun crime de guerre pour se venger de l’affront.

  • Ce lundi matin, les grandes villes ukrainiennes de Lviv, Odessa ou encore Dnipro ont toutes subi des dizaines de tirs de missiles. Pour la première fois depuis juin, la capitale ukrainienne, Kiev, a également été ciblée.
  • Il s’agit de bombardements à l’aveugle, destinés à tuer des civils et à répandre la terreur plutôt que de cibler des installations militaires. On compte au moins 10 victimes civiles et 60 autres blessés 

Lors d’une allocution télévisée, Vladimir Poutine a menacé l’Ukraine de « sévères représailles » si les attaques se poursuivent contre la Russie, qualifiant au passage celle contre le pont de Crimée « d’acte terroriste » – ce qui est difficilement défendable si l’on se fie au droit de la guerre, à contrario des frappes aveugles sur des populations civiles que l’armée russe pratique allègrement.

Le numéro deux du conseil de sécurité de la Russie et ex-président Dmitri Medvedev a assuré en début d’après-midi que les frappes massives contre l’Ukraine n’étaient qu’un « premier épisode », appelant au « démantèlement total » du pouvoir politique ukrainien.

Tant l’Europe que l’ONU

La Biélorusse à la rescousse

En fin de matinée, le président biélorusse Alexandre Loukachenko a annoncé que son pays et la Russie allaient déployer des troupes communes dans le cadre du conflit en Ukraine: « Du fait de l’aggravation de la situation aux frontières occidentales de l’Union (russo-biélorusse), nous avons convenu de déployer un groupement régional de la Fédération de Russie et de la République de Biélorussie. »

  • Ce n’est pas la première fois que celui-ci agite le spectre d’une implication plus directe de son pays dans la guerre, en grande partie pour contraindre les Ukrainiens à maintenir des troupes en alerte dans le nord.
  • La Biélorussie sert d’ailleurs de facto de base avancée à l’armée russe depuis le début de la guerre.
  • L’armée biélorusse n’est jusqu’ici pas intervenue en Ukraine. Si cela marquerait une escalade très claire dans le conflit, reste toutefois la question de sa motivation.
  • Le pays est traversé d’un fort désir démocratique que la répression n’a jamais pu extirper. Entrer ouvertement en guerre pourrait fort bien raviver la contestation.

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