Pourquoi les femmes font de meilleurs espions que les hommes

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« Les femmes sont nées avec un brin d’ADN supplémentaire. Les hommes peuvent bidouiller des gadgets, mais les femmes ont des antennes. Elles sont des espionnes-nées », écrit Maseena Ziegler dans Forbes, rapportant une conversation qu’elle a eue avec un ami. De fait, pour Tamir Pardo, qui dirige le Mossad, l’agence des services secrets israéliens, «Les femmes ont un avantage distinct dans un service de renseignement parce qu’elles sont multitâches». «Elles sont douées pour décrypter les situations. Contrairement aux stéréotypes, on voit que les capacités des femmes sont supérieures à celles des hommes en terme d’appréhension du territoire, d’évaluation des situations, et de conscience spatiale. Quand elles sont bonnes, elles sont très bonnes », ajoute-t-il.

Ces commentaires peuvent surprendre alors que dans la culture populaire, les femmes espionnes ont toujours été des femmes fatales qui basaient leurs compétences sur leur pouvoir de séduction : Mata Hari, Pussy Galore ou Strawberry Fields dans James Bond, et les partenaires de Jason Bourne dans la série éponyme, par exemple. Mais sur le terrain, au Mossad comme à la CIA, les femmes espionnes se distinguent pour leurs qualités intrinsèques à tenir ce rôle. Lindsay Moran, un agent qui a travaillé pendant cinq ans pour la CIA et qui a été entraînée à la contre-surveillance et aux techniques de survie, comme l’emploi d’armes ou la conduite défensive (rouler en marche arrière très rapidement en ne se guidant qu’avec le rétroviseur, par exemple), explique même que le fait que les meilleurs agents de l’agence américaine sont des femmes est l’un des secrets les mieux gardés de la CIA.

Quelles sont les qualités féminines qui se prêtent particulièrement bien à l’espionnage ? Moran propose les explications suivantes :

Compétences

Les femmes se font facilement des amis et elles savent lire en eux, reconnaître leurs motivations et leurs faiblesses. «Quand nous avons été formés pour détecter et surveiller des sources potentielles, on voyait que les femmes le faisaient de façon naturelle. J’avais l’impression d’avoir fait ça toute ma vie », explique-t-elle.

Constamment aux aguets

La capacité de détecter les dangers potentiels est plus importante que la force physique pour la survie. « Les femmes sont déjà accoutumées à scruter la sécurité de leur environnement. Nous sommes toujours sur le qui-vive pour détecter les individus suspects, les personnes qui pourraient nous suivre, les situations dangereuses. Nous avons compensé le fait d’être le sexe faible en étant celui qui est le plus malin dans la rue ».

L’instinct maternel

Gérer les sources et les collaborateurs étrangers est une fonction opérationnelle centrale pour les agents sur le terrain. Il faut former ces collaborateurs, leur apprendre à se protéger et leur accorder de la confiance, alors qu’ils ne sont peut-être pas totalement fiables, comme le sont les enfants.

Une meilleure écoute

L’écoute est naturelle pour les femmes, alors que les agents masculins doivent se former pour l’acquérir, explique Moran.

Alibis crédibles

Lorsqu’une femme rencontre un homme dans une voiture en stationnement ou une chambre d’hôtel, cela ne semble jamais étrange, mais fait toujours penser à un rendez-vous entre deux amants, et la banalité de ces situations fournit une couverture très plausible pour les agents féminins.

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