Pierre Wunsch, étiqueté MR et en place depuis 2019, n’a pas vu son mandat être reconduit. La Banque nationale pourrait donc se retrouver sans gouverneur, ce 1er janvier. Pourtant, personne ne s’oppose au renouvèlement de son mandat.

Non, le problème est ailleurs. Dans une pratique politique élevée au rang de sport national : les nominations dans les administrations. Lors du dernier kern, avant les vacances, un blocage politique a eu lieu, ont appris L’Echo et De Tijd. PS et cd&v se sont opposés sur l’attribution d’autres postes de direction dans les services publics fédéraux (SPF).

Un jeu purement politicien donc, car les compétences et la personne de Pierre Wunsch ne sont contestées par aucun parti de la Vivaldi. La Banque nationale pourrait non seulement se retrouver sans chef, mais plus personne ne représenterait la Belgique au sein du Conseil des gouverneurs de la BCE.

Pas de panique ?

La prochaine réunion de la BNB n’aura lieu que le 24 janvier prochain. Du côté du cabinet du Premier ministre, on a expliqué dans un premier temps que la décision politique était donc reportée au mois de janvier. D’autres sources gouvernementales ont estimé qu’une décision devait tomber plus tôt, dès cette semaine. Finalement, au Seize, on dit maintenant « travailler à des solutions ». Bref, pas de panique, mais ça sent quand même fort la grande improvisation.

Il est notamment suggéré que le vice-gouverneur Steven Vanackere (cd&v) pourrait remplacer Pierre Wunsch temporairement. Toutefois, dans les rangs de la BNB, on n’est pas très convaincu par cette piste. On estime que si aucune décision n’est prise d’ici lundi, le mandat se terminera automatiquement, et « que l’on se retrouvera dans une situation juridique très compliquée avec des conséquences en cascades », a expliqué la porte-parole au Soir.