Pour le secteur de l’aviation, les alternatives au kérosène sont encore trop chères

Le secteur de l’aviation demande aux gouvernements des mesures pour réduire les prix des carburants alternatifs. Tout en soulignant que le passager devra mettre la main au portefeuille.

Pour réduire les émissions de l’aviation, les carburants alternatifs sont la solution à long terme. Toutefois, des mesures d’incitation sont nécessaires pour réaliser une percée majeure dans la production et l’utilisation de carburants renouvelables ou à faible teneur en carbone. C’est ce que dit l’IATA.

‘De nombreuses compagnies aériennes sont conscientes que l’introduction de carburants plus respectueux de l’environnement sera nécessaire pour réduire l’empreinte écologique du secteur’, déclare Yue Huang, responsable environnement à l’Association du transport aérien international. Cependant, ces carburants à faible teneur en carbone sont encore beaucoup trop chers aujourd’hui.

Des prix pour inciter

‘Ce coût élevé est la principale raison pour laquelle les compagnies aériennes préfèrent le kérosène’, affirme Huang. Il est actuellement deux à cinq fois moins cher qu’une alternative plus écologique. Un incitant politique est donc nécessaire – à la fois de la part du gouvernement et des producteurs de carburant – pour changer cela.

L’aviation est responsable d’environ 2,1 % des émissions mondiales de dioxyde de carbone. C’est autant que l’Allemagne. Plus de 99 % des émissions des compagnies aériennes sont liées au carburant. Cela concerne également à environ la moitié des émissions des aéroports.

L’aviation vise à réduire de moitié ses émissions d’ici 2050 par rapport au niveau enregistré au milieu de la dernière décennie.

Cependant, les experts soupçonnent l’aviation de vouloir utiliser les carburants fossiles aussi longtemps que possible. La transition vers les sources d’énergie renouvelables est par ailleurs plus lente dans l’aviation que dans les autres secteurs des transports. Ceci est dû à la taille et au poids importants des avions

Contribution des passagers

Cependant, selon le secteur, les incitations ne constituent pas la seule solution. ‘Tôt ou tard, les passagers devront également contribuer financièrement à la décarbonisation de l’aviation’, prévient César Velarde, rapporteur de la Task Force Carburant aviation à l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI).

Le défi consiste à tenir compte des coûts d’une aviation plus respectueuse de l’environnement, sans compromettre l’impact positif du secteur sur le tourisme et le développement économique.

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