Porsche ralentit le déploiement des véhicules électriques en raison d’une baisse de la demande et d’une diminution des bénéfices


Principaux renseignements

  • Porsche AG va ralentir le déploiement de ses véhicules électriques en raison de l’affaiblissement de la demande et des pressions sur les prix.
  • Le plan de restructuration de Porsche AG coûtera 5,1 milliards d’euros à Volkswagen et aura un impact négatif sur le bénéfice d’exploitation de Porsche.
  • Porsche a réduit ses perspectives de marge bénéficiaire pour 2025 de 5 à 7 pour cent à un maximum de 2 pour cent.

Le constructeur de voitures de sport de luxe Porsche AG a annoncé un ralentissement du déploiement de ses véhicules électriques en raison de l’affaiblissement de la demande, en particulier sur des marchés cruciaux comme la Chine et les États-Unis. Ce changement stratégique, motivé par la pression sur les prix et les barrières commerciales, a eu d’importantes répercussions financières pour Porsche et sa société mère, Volkswagen.

Incidence financière

Les actions de Porsche ont connu une baisse à la suite de l’annonce, reflétant les inquiétudes des investisseurs concernant le retard du lancement des véhicules électriques et la baisse des projections de rentabilité. Le lundi matin à 10h55, le cours de la bourse était de -7,8 pour cent. La décision de donner la priorité aux véhicules hybrides et à moteur à combustion plutôt qu’aux modèles entièrement électriques souligne les défis auxquels sont confrontées les marques automobiles, même prestigieuses, pour s’adapter à un paysage automobile en évolution rapide.

Volkswagen prévoit d’absorber une charge de 5,1 milliards d’euros liée au plan de restructuration de sa filiale Porsche AG. Cet ajustement devrait avoir un impact négatif sur le bénéfice d’exploitation de Porsche pouvant aller jusqu’à 1,8 milliard d’euros rien que cette année. Oliver Blume, PDG de Porsche et de Volkswagen, a reconnu la nécessité d’un recalibrage stratégique en réponse à l’évolution de la dynamique du marché et à une baisse sensible de la demande de véhicules électriques haut de gamme.

Réduction des marges bénéficiaires

Les perspectives révisées de marge bénéficiaire de Porsche pour 2025 ont été considérablement réduites, prévoyant désormais un maximum de 2 pour cent par rapport à l’estimation précédente de 5 à 7 pour cent. Cet ajustement met en évidence la pression sur la rentabilité au sein du segment des voitures de luxe.

En outre, Porsche prolongera le cycle de production des modèles existants dotés de moteurs à combustion interne et de groupes motopropulseurs hybrides jusque dans les années 2030. Blume a exprimé son optimisme quant au fait que l’Union européenne ferait preuve de flexibilité concernant son objectif ambitieux de réduire de 100 pour cent les émissions de CO2 pour les nouvelles voitures et camionnettes d’ici 2035.

Incidence plus large sur Volkswagen

L’impact de ce changement stratégique s’est également étendu à Volkswagen, qui a abaissé ses perspectives de marge bénéficiaire de 4 pour cent à 5 pour cent à 2 pour cent à 3 pour cent. Porsche SE, le principal actionnaire de Volkswagen, a également revu à la baisse ses prévisions de bénéfices après impôts. Blume a indiqué que les négociations en cours entre l’Union européenne et les États-Unis concernant une réduction des droits de douane sur les importations d’automobiles pourraient prendre plusieurs semaines avant d’aboutir. Volkswagen est activement engagé dans des discussions avec l’administration américaine au sujet d’un éventuel programme d’investissement qui pourrait également profiter à Porsche.

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