Politique antidrogue de l’armée belge : 17 soldats licenciés et 281 candidats refusés en 2024


Principaux renseignements

  • L’armée belge applique une politique stricte de tolérance zéro à l’égard de la consommation de drogues parmi ses soldats et ses candidats.
  • La consommation de drogues peut entraîner le renvoi immédiat pour les drogues dures et des mesures disciplinaires ou l’expulsion pour les drogues douces, en fonction de l’infraction.
  • En 2024, 17 soldats ont ainsi été licenciés sur-le-champ, tandis que 281 candidats ont été refusés.

L’année dernière, les forces de défense belges ont renvoyé 17 soldats pour cause de consommation de drogue et ont rejeté 281 candidats pour des raisons similaires. L’armée maintient une politique stricte de tolérance zéro en matière de drogues. C’est le journal Het Nieuwsblad qui publie ces chiffres.

Licenciement ou mesure disciplinaire

Selon le député cd&v Koen Van Den Heuvel, qui s’est enquis de la question auprès du ministre de la Défense Theo Francken (N-VA), la consommation de drogues est incompatible avec les responsabilités et les autorisations de sécurité requises dans l’armée.

Sur les 32 soldats de l’armée belge détectés en train de consommer de la drogue l’année dernière, 17 ont été immédiatement renvoyés du service. Chris Huybrechts, président du syndicat militaire VSOA, a expliqué que la consommation de drogues dures entraînait un licenciement automatique. Les primo-délinquants pris en flagrant délit de consommation de drogues douces font l’objet d’une mesure disciplinaire temporaire impliquant une réduction de salaire. En revanche, une récidive entraîne l’expulsion définitive de l’armée.

Dépistage des drogues lors du recrutement

L’année dernière, les forces de défense ont également rejeté 281 candidats sur la base de leur « consommation de drogues et de médicaments », comme le révèlent les chiffres demandés par le Vlaams Belang au Parlement. Le ministre de la Défense, Theo Francken, a précisé que les tests d’urine effectués lors de la sélection médicale permettent de dépister les drogues illégales, les benzodiazépines (médicaments contre le sommeil et l’anxiété), l’alcool et les opioïdes. En outre, un questionnaire médical évalue la présence de substances indétectables dans l’urine mais incompatibles avec le service militaire, telles que la Ritaline, les antidépresseurs et les stéroïdes.

Dans certains cas, les candidats peuvent être jugés « temporairement inaptes » et autorisés à présenter une nouvelle demande après avoir interrompu leur traitement pendant un certain temps.

Il est important de noter que le nombre de candidats rejetés pour cause de consommation de drogues ou de médicaments est relativement faible : 281 sur un total de 7 750 candidats l’année dernière, soit environ 3,6 pour cent.

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