Principaux renseignements
- Le plan de réforme de la Commission européenne vise à revitaliser l’économie en investissant dans l’innovation numérique, la transition vers l’énergie verte et les industries de défense.
- Le plan propose des investissements annuels de 750 à 800 milliards d’euros pour combler le fossé économique entre l’Europe et les États-Unis.
- La mise en œuvre sera probablement un processus à long terme, s’étendant sur plusieurs années, et pourrait se heurter à des obstacles en raison de désaccords sur les sources de financement et les initiatives.
Le succès du second mandat d’Ursula von der Leyen en tant que présidente de la Commission européenne dépend d’un plan de réforme majeur dévoilé cette semaine. Ce plan ambitieux, inspiré par l’ancien Premier ministre italien Mario Draghi, vise à revitaliser l’économie européenne grâce à des investissements substantiels dans l’innovation numérique, la transition énergétique verte et les industries de défense.
Les difficultés économiques de l’Europe
Le rapport de M. Draghi dresse un tableau inquiétant : L’Europe est à la traîne des États-Unis sur le plan économique et dépend de plus en plus de la Chine pour les ressources et les technologies essentielles. Il met en garde contre un « lent déclin » si des changements radicaux ne sont pas mis en œuvre, soulignant l’urgence de la situation encore aggravée par l’élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis et son intention de cibler les excédents commerciaux de l’UE avec des taxes sur les importations.
Le coût de la revitalisation
Pour combler ce fossé, Draghi propose des investissements compris entre 750 et 800 milliards d’euros par an, un chiffre qui dépasse même l’ampleur du plan Marshall. Le financement de cet effort monumental représente un défi de taille pour les 27 pays de l’UE, qui sont aux prises avec la réduction de la dette et les déficits budgétaires.
Les obstacles à la mise en œuvre
Le « rapport Draghi » sert de base aux propositions concrètes de la Commission européenne, mais celles-ci ne sont pas attendues avant plusieurs mois. La mise en œuvre complète s’étalera probablement sur plusieurs années. Malgré des déclarations prometteuses, des inquiétudes subsistent quant à la possibilité de réaliser des progrès tangibles. Les désaccords persistants, notamment en ce qui concerne les sources de financement et les initiatives telles qu’un marché commun des capitaux, pourraient conduire à l’enlisement des négociations et, en fin de compte, entraver la reprise économique de l’Europe.
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