Philosophie du stress au travail

Tous les bureaux ont leur stressé d’office, une personne qui ne fait pas grand-chose de sa journée, et qui pourtant passe son temps à se plaindre de l’énorme stress qu’elle subit. Les stress est variable d’une personne à l’autre, d’une fonction à l’autre, et ces disparités rendent très difficile l’étude du stress et la validité des enquêtes qui se proposent de l’étudier. Tandis que certaines personnes stressent dès qu’elles ressentent une surcharge de travail, d’autres au contraire se sentent anxieuses lorsque elles ne sont pas sous pression. De même, un PDG peut être calme alors qu’il est responsable de milliers de personnes, tandis qu’un professeur de tennis s’angoisse pour son avenir.

Une étude récente commandée par Harris College illustre bien ce paradoxe : presque 80% des Américains ont déclaré qu’au moins une chose les stressait à leur travail. Les deux causes de stress les plus citées étaient les bas salaires et les trajets domicile-lieu de travail. Un salarié sur 10 a nommé la crainte d’être licencié comme cause principale de stress. Enfin, seulement 5% ont cité leur patron comme premier motif de stress.

Le problème, c’est que ces études, même si elles semblent un peu confuses, doivent être traitées sérieusement par les entreprises. Car le stress impacte négativement les bénéfices de l’entreprise, soit en augmentant les absences ou le turn-over, soit en provoquant des accidents professionnels.

Cependant, les études elles-mêmes peuvent prêter à caution. Tout le monde connait les études de marché bidons que les publicitaires citent à l’appui de leurs argumentaires produits. Mais pour chaque salarié sur 5 qui a donné sa démission pour des raisons de stress (sondage Integra, 2000), ou les 25% qui se sentent « souvent ou extrêmement usé » (NIOSH, 1999), il y a une autre lecture possible, celle de sa contrepartie. On peut en effet en déduire qu’une large majorité de salariés qui ne se plaint pas, elle, est contente.

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