Principaux renseignements
- Les nouveaux chiffres publiés par l’Office for National Statistics (ONS) montrent que le marché du travail britannique ralentit, que les salaires augmentent moins rapidement et que les pertes d’emplois se multiplient.
- Les augmentations des pensions dans le cadre du système de triple verrouillage seront probablement plus faibles.
- La Banque d’Angleterre est confrontée à un dilemme : la forte croissance des salaires alimente l’inflation, mais un nouveau ralentissement du marché de l’emploi signale une détérioration de l’économie.
Le marché du travail britannique connaît un ralentissement, selon les données récentes de l’Office des statistiques nationales (ONS). La croissance des salaires s’est ralentie et le nombre de pertes d’emploi augmente.
Refroidissement du marché du travail
La croissance annuelle des salaires, hors primes, s’est ralentie pour atteindre 4,8 pour cent au cours des trois mois se terminant en juillet, contre 5 pour cent au trimestre précédent. Cette évolution est conforme aux prévisions des économistes. Le taux de chômage est resté inchangé à 4,7 pour cent, son niveau le plus élevé depuis quatre ans. Cette légère hausse reflète un ralentissement général de l’activité d’embauche, une baisse des offres d’emploi et une augmentation des demandes d’allocations de chômage.
Ces chiffres ont également des implications pour les retraités. Le salaire moyen, y compris les primes, a augmenté de 4,7 pour cent au cours des trois mois précédant juillet. Ce chiffre est utilisé pour calculer les augmentations de pension dans le cadre du système de triple verrouillage, qui garantit des augmentations annuelles liées au taux le plus élevé entre l’inflation, 2,5 pour cent, et la croissance annuelle des revenus.
Les considérations de la Banque d’Angleterre
La Banque d’Angleterre s’inquiète de la forte croissance des salaires, qui alimente l’inflation et risque d’entraver de nouvelles baisses des taux d’intérêt. À l’inverse, un ralentissement plus marqué du marché de l’emploi pourrait signaler une détérioration de l’économie, ce qui favoriserait des baisses de taux plus rapides.
La Banque devrait maintenir son taux de base à 4 pour cent lors de sa prochaine réunion. Les prévisions du marché suggèrent que la persistance d’une inflation élevée pourrait maintenir les taux inchangés jusqu’au printemps de l’année prochaine, une réduction d’un quart de point n’étant pas totalement intégrée dans les prix avant avril 2026. (jv)

