Principaux renseignements
- Les employeurs belges anticipent une activité de recrutement positive au cours du premier trimestre 2025, avec une prévision nette d’emploi de +28 pour cent.
- 42 pour cent des employeurs interrogés prévoient d’augmenter leurs effectifs d’ici la fin du mois de mars 2025, tandis que 14 pour cent ont l’intention de les réduire.
- Les intentions d’embauche varient selon les secteurs, avec des projections optimistes dans les secteurs de la finance et de l’immobilier (+53 pour cent), de l’énergie (+44 pour cent) et du transport et de la logistique (+40 pour cent).
Malgré les incertitudes du début de l’année 2025, les intentions de recrutement restent soutenues en Belgique pour le premier trimestre. La prévision nette d’emploi pour le premier trimestre 2025 s’élève à +28 pour cent, soit une hausse d’un point par rapport au trimestre précédent mais une baisse de cinq points par rapport au premier trimestre 2024.
Selon le Baromètre de l’emploi de ManpowerGroup publié aujourd’hui, les employeurs belges anticipent une activité de recrutement positive au cours du premier trimestre 2025. Sur les 525 employeurs interrogés en octobre par ManpowerGroup, 42 pour cent prévoient d’augmenter leurs effectifs d’ici fin mars 2025, tandis que 14 pour cent ont l’intention de les réduire. 43 pour cent des employeurs interrogés ne prévoient aucun changement.
Perspectives des employeurs belges
Après prise en compte des variations saisonnières, la prévision nette d’emploi (différence entre le pourcentage d’employeurs prévoyant des embauches et celui des employeurs prévoyant des réductions) atteint +28 pour cent. Cela représente une légère augmentation par rapport au trimestre précédent mais une diminution par rapport au premier trimestre 2024. Avec ce chiffre, la Belgique se situe neuf points au-dessus de la moyenne observée dans la région EMEA (+19 pour cent) et trois points au-dessus de la moyenne mondiale (+25 pour cent).
Malgré l’incertitude persistante, les employeurs belges ne prévoient pas de modifier significativement leur rythme d’embauche au début de l’année 2025, comme l’explique Sébastien Delfosse, Managing Director de ManpowerGroup BeLux. Il souligne que notre économie fait preuve de résilience, bien qu’elle connaisse un ralentissement de la croissance économique, en particulier dans le secteur industriel, comme l’a relevé un récent rapport de l’OCDE. Ceci explique pourquoi les employeurs annoncent une prévision nette d’emploi positive de +28 pour cent, bien qu’inférieure à la même période de l’année dernière (+33 pour cent), avec des dynamiques contrastées selon les secteurs.
Tendances régionales et sectorielles
L’industrie manufacturière continue de faire face à des défis avec les restructurations observées ces derniers mois, entraînant des prévisions d’embauche plus faibles par rapport aux autres secteurs, atteignant leur point le plus bas depuis le deuxième trimestre 2023. L’emploi à long terme reste sous pression en raison des pénuries chroniques de main-d’œuvre, exacerbées par le vieillissement de la population.
Les trois régions de Belgique affichent des prévisions nettes d’emploi positives : +30 pour cent en Flandre, +28 pour cent à Bruxelles et +25 pour cent en Wallonie. Toutefois, ces prévisions ont reculé de 4 et 8 points en Flandre et en Wallonie par rapport à la même période de l’année dernière, tandis qu’elles ont stagné à Bruxelles.
Tendances globales
Les intentions d’embauche varient selon les secteurs, avec des projections optimistes dans les secteurs de la finance et de l’immobilier (+53 pour cent), de l’énergie (+44 pour cent), et du transport et de la logistique (+40 pour cent). À l’inverse, le secteur de la fabrication et de la construction affiche de faibles prévisions d’embauche (+16 pour cent), soit une baisse de 11 points par rapport au trimestre précédent et de 18 points par rapport à la même période de l’année dernière.
Une activité de recrutement soutenue est prévue dans le secteur des biens de consommation, des services, de la restauration et du commerce de détail (+30 pour cent), ainsi qu’une tendance positive dans le secteur de la santé et de l’assistance sociale (+29 pour cent). Parmi les entreprises de différentes tailles, celles qui emploient de 10 à 49 salariés affichent les prévisions les plus optimistes (+39 pour cent), tandis que celles qui emploient moins de 10 salariés affichent une prévision nette d’emploi très pessimiste (+6 pour cent).
Tableau économique mondial
A l’échelle mondiale, l’enquête menée par ManpowerGroup auprès de plus de 40 000 employeurs dans 42 pays révèle que les employeurs se sont adaptés aux conditions économiques actuelles en maintenant une activité de recrutement mesurée. Les perspectives d’emploi sont positives dans 41 des 42 pays étudiés, seule l’Argentine affichant des intentions d’embauche négatives (-1 pour cent).
La prévision nette d’emploi s’établit à +25 pour cent, en ligne avec le trimestre précédent et en légère baisse par rapport au premier trimestre 2024. L’Inde (+40 pour cent) et les États-Unis (+34 pour cent) font preuve du plus grand optimisme. La Chine affiche également des perspectives d’emploi favorables (+29 pour cent). La région EMEA, en revanche, est confrontée à une situation plus difficile, la prévision nette d’emploi stagnant à +19 pour cent, soit une baisse de deux points par rapport au trimestre précédent et d’un point par rapport à la même période de l’année dernière. Les intentions d’embauche ont reculé dans 14 pays sur 23 en comparaison annuelle.
Comparaison pays par pays
Avec une prévision nette d’emploi de +28 pour cent, la Belgique se classe au troisième rang des 21 pays européens, derrière les Pays-Bas et la Suisse (tous deux à +29 pour cent), à égalité avec le Royaume-Uni (+28 pour cent), mais devant l’Allemagne (+24 pour cent), la France (+21 pour cent), l’Italie (+19 pour cent), l’Espagne (+17 pour cent), la Pologne (+15 pour cent), l’Autriche et la Roumanie (toutes deux à +10 pour cent).
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