Pénurie de médecins? La Chine a la solution: l’intelligence artificielle

Comme la plupart des pays occidentaux, la Chine tente d’accélérerl’introduction de l’intelligence artificielle dans son système de santé pourtenter de résoudre le problème de pénurie des médecins. Mais la différence avecceux-ci, c’est que l’Empire du Milieu est bien moins regardant en ce quiconcerne les questions éthiques.

On compte 1,5 médecin pour 1.000 personnes en Chine. À titrede comparaison, aux États-Unis, la proportion est de 2,5 médecins pour 1.000personnes.

131entreprises planchent déjà sur des applications d’intelligence artificielle(IA) adaptées pour le secteur médical. Dans le cadre de sonprogramme visant à faire de la Chinele leader incontesté dans ledomaine de l’intelligence artificielle, le gouvernement chinois a en effetexhorté les experts de ces technologies à mettre au point des applicationscapables d’établir des diagnostics médicaux. Il espère pouvoir les démocratiserd’ici 2020.

L’IA est déjà très présente dans le domaine médical chinois

Les applications basées sur l’intelligence artificielle sontdéjà utilisées dans le domaine médical. Elles participent à l’analyse desradiographies ou des scanners, et à la conception des dentiers, par exemple. Des chercheurs travaillent également sur la détection descaillots sanguins liés au traitement contre le lymphome. Enfin, certainschercheurs s’attaquent à d’autres domaines de la médecine générale.

La Chine est très en avance dans ce domaine. L’annéedernière, un système d’intelligence artificielle chinois conçu par iFlyteket l’Université de Tsinghua a obtenu une note globale supérieure à 96 % desétudiants en médecine qui avaient passé les mêmes examens menant audiplôme permettant l’exercice de la médecine.

Des avantages décisifs sur leurs homologues occidentaux

L’un leurs gros avantages sur leurs homologues des pays occidentaux, c’est la taille du bassin de données dont les chercheurs chinois disposent. Avec une population de plus de un milliard d’habitants, ils ont à leur disposition une gigantesque base de données, cruciale pour le développement des algorithmes. En outre, contrairement à ce qui se passe en Occident, ils n’ont pas à s’encombrer de considérations éthiques. De même, les Chinois ne partagent pas les inquiétudes occidentales concernant les pertes d’emplois liés à l’automatisation.

L’intelligence artificielle demeure parfois… un peu idiote

Les chercheurs devront cependant résoudre plusieursproblèmes. Par exemple, l’intelligence artificielle manque parfois de bon sens,mais aussi du sens de l’éthique, ce qui était particulièrement évident lors dupassage d’examen de l’algorithme d’iFlytek. En particulier, il a recueilli unenote inférieure à la moyenne nationale lorsqu’il s’agissait de trancher desquestions dans un contexte stressant, comme celui d’un différend familial.

Deplus, beaucoup de systèmes ne justifient pas leurs conclusions, qui sont l’aboutissementde calculs mathématiques compliqués. Cela implique qu’il est difficile dedétecter les erreurs éventuelles, et même de concevoir un diagnostic pour lespatients.

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