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Les PDG européens sont pessimistes quant aux relations de l’UE avec la Chine

Les PDG européens sont pessimistes quant aux relations de l’UE avec la Chine
Xi Jinping et Ursula von der Leyen – Getty Images

Une majorité de dirigeants d’entreprises européennes craint que les relations économiques entre l’Union européenne et la Chine ne se détériorent dans les années à venir. C’est ce qui ressort d’une enquête menée par leur organisation faîtière, le European Round Table (ERT).

Les chiffres : 30 des 55 PDG interrogés (soit 54 %) prévoient une détérioration ou une détérioration significative des relations entre l’UE et la Chine au cours des trois prochaines années. En revanche, seuls 4 hauts dirigeants s’attendent à une amélioration. Les autres chefs d’entreprise prévoient un statu quo.

Remarquable : L’ERT a également interrogé un groupe de PDG chinois presque aussi nombreux. Ils semblent être plus optimistes quant à l’avenir des relations UE-Chine. Le plus grand groupe (45 %) prévoit un statu quo et 19 % prévoient une amélioration.

Source: ERT

Dé-risquer

Plus de contexte : La relation entre l’UE et la Chine est devenue très complexe ces dernières années, constate également l’ERT.

  • Cela est dû notamment au soutien de la Chine à la Russie, aux mauvais traitements infligés aux Ouïghours, à l’enquête de l’UE sur les subventions après l’arrivée de voitures électriques chinoises bon marché et à une détérioration du climat des affaires pour les entreprises étrangères en Chine. Cela suscite, en particulier dans le monde des affaires européen, la crainte d’une détérioration des relations bilatérales.
  • La plupart des PDG en Europe s’attendent à ce que la politique de dérisque vis-à-vis de la Chine entraîne de nouveaux frictions. Les décideurs de l’UE ont à plusieurs reprises souligné qu’ils voulaient réduire la dépendance de l’Europe à l’égard de la Chine.
  • Une autre préoccupation des PDG européens est qu’une détérioration éventuelle des relations entre la Chine et les États-Unis entraînera également une détérioration des relations entre la Chine et l’UE.

En outre: l’enquête révèle que les dirigeants d’entreprises européennes et chinoises ont des opinions très différentes sur certains sujets.

  • Ainsi, les PDG européens se préoccupent beaucoup plus de l’espionnage industriel et de la cybersécurité que leurs homologues chinois. Il en va de même pour l’accès aux métaux rares en Chine.
  • Les PDG chinois craignent massivement l’impact de liens sino-russes plus forts sur les relations économiques avec l’Europe, alors que cela préoccupe beaucoup moins les PDG européens.
Source: ERT
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