Principaux renseignements
- Les Pays-Bas ont temporairement suspendu leur saisie du fabricant de puces chinois Nexperia.
- Cette décision fait suite à l’évolution positive des discussions entre les fonctionnaires de l’UE et de la Chine.
- Les Pays-Bas se réservent le droit de reprendre la saisie si des menaces pour la production ou la propriété intellectuelle réapparaissent.
Après un conflit de six semaines entre l’UE et la Chine, qui a menacé la production automobile mondiale, les Pays-Bas ont temporairement mis fin à leur saisie du fabricant de puces Nexperia, détenu par la Chine. Le ministre néerlandais des Affaires économiques, Vincent Karremans, a attribué cette décision à un désir de « bonne volonté » à l’égard de Pékin, citant les récents développements positifs dans les discussions avec les autorités chinoises.
La saisie initiale du 30 septembre a suscité l’indignation de la Chine, ce qui a conduit à l’interdiction des exportations de puces Nexperia au début du mois d’octobre. Cette mesure a perturbé les chaînes d’approvisionnement des constructeurs automobiles mondiaux, entraînant des arrêts de production et des avertissements d’arrêts imminents de la part des fabricants de l’UE. L’interdiction d’exporter a été levée le 9 novembre, ce qui a permis à des entreprises comme Volkswagen et Honda de reprendre leur production de puces, mais les tensions n’ont pas disparu.
Dialogue
Karremans a fait état de réunions constructives avec des responsables chinois au cours des derniers jours, soulignant les efforts de la Chine pour garantir l’approvisionnement en puces de l’Europe et du monde entier comme un signe de bonne volonté. Il a souligné l’engagement des Pays-Bas à poursuivre le dialogue avec la Chine sur cette question. Le ministre avait précédemment justifié la saisie en déclarant qu’elle était nécessaire pour éviter que l’Europe ne soit exclue de la production de puces en cas d’urgence.
La décision, prise après consultation de la Commission européenne et d’autres parties prenantes, visait à sauvegarder la propriété intellectuelle et les actifs physiques de Nexperia, en empêchant leur délocalisation de Hambourg et de Nimègue. Malgré la suspension, les Pays-Bas se réservent le droit de procéder à une nouvelle saisie si des menaces pèsent à nouveau sur la production ou la propriété intellectuelle.
Rapports des services de renseignement
Karremans a affirmé que les rapports des services de renseignement indiquaient un risque pour la continuité des connaissances et des capacités technologiques cruciales sur le sol néerlandais et européen. Wingtech Technology, propriétaire de Nexperia, a exhorté le gouvernement néerlandais à se retirer d’une affaire judiciaire alléguant une mauvaise gestion de l’entreprise, tout en continuant à contester la révocation de son ancien PDG.
Karremans a défendu sa décision antérieure d’invoquer la loi sur la disponibilité des marchandises, une loi datant de la guerre froide conçue pour protéger la production européenne dans les situations d’urgence ou de guerre. Cette décision a suscité des critiques de la part du ministère chinois du commerce, qui s’est déclaré « extrêmement déçu » par la position du ministre.
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