Pas de procès après l’Opération Calice

Le tribunal de Bruxelles a décidé qu’il n’y aurait pas de procès après l’opération Calice. Le tribunal a décidé qu’il n’était plus possible d’engager des poursuites dans le cadre de l’enquête de longue haleine sur les abus sexuels au sein de l’Église catholique. En effet, les suspects sont décédés, ont déjà été condamnés ou les faits sont prescrits.


Principaux renseignements

  • Le tribunal de Bruxelles ont décidé qu’il n’y aurait pas de procès après l’opération Calice.
  • En effet, les personnes concernées sont décédées, ont déjà été condamnées ou les faits sont prescrits.
  • Les parties civiles envisagent de faire appel, tandis que la procédure judiciaire contre l’État belge se poursuit.

Le tribunal de Bruxelles a décidé qu’il n’était plus possible d’engager des poursuites dans le cadre de l’opération Calice, une enquête de longue haleine sur les abus sexuels commis dans les églises et leur éventuelle dissimulation. L’enquête a débuté en juin 2010. À l’époque, la police a effectué des perquisitions dans plusieurs lieux, tels que l’archevêché de Malines-Bruxelles, la cathédrale Saint-Rombaut et les bureaux d’un comité ecclésiastique chargé de traiter les plaintes pour abus sexuels. La police a agi de la sorte pour recueillir des preuves d’abus sexuels commis par des membres du clergé sur des mineurs et d’une éventuelle dissimulation au sein de l’Église. L’opération s’est ensuite transformée en bataille juridique, la Cour suprême estimant que les perquisitions étaient illégales. Toutes les preuves ont été déclarées invalides. Dans les années qui ont suivi, il est apparu clairement qu’il serait difficile d’engager des poursuites, notamment en raison de la prescription des faits.

La Chambre du Conseil de Bruxelles a donc décidé que les 68 suspects ne seraient pas condamnés. En effet, les suspects sont décédés, ont déjà été condamnés ou les faits sont prescrits.

Les victimes réagissent avec déception

« Je suis désemparée. Je n’ai plus confiance, ni en l’Eglise, ni en la justice », a déclaré Anne Winschermann à VRT NWS, qui espérait « au moins » une reconnaissance. « Qu’ils disent: je suis une victime. Mais non. » Lukas Vanden Berghe a également réagi vivement auprès de VRT NWS: « Il s’agit clairement d’une justice de classe. Ce n’est pas une surprise, mais quelque part, il reste de l’espoir. C’est dur, très dur. » Suivi par: « C’est une honte, une honte tout simplement. »

Appel

Les parties civiles envisagent de faire appel tandis que le procès contre l’État belge se poursuit. Les organisations de victimes étudient également la possibilité de créer un fonds d’indemnisation soutenu par le gouvernement afin d’aider les personnes touchées.

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