Principaux renseignements
- Le gouvernement britannique entend lever 40 milliards de livres sterling (environ 48 milliards d’euros) grâce à un ensemble de mesures fiscales ciblant les hauts revenus, les personnes fortunées résidant à l’étranger et les entreprises.
- L’augmentation de l’imposition sur les pensions héritées et l’impôt sur les plus-values s’appliqueront aux bénéfices tirés de la vente d’investissements.
- Les cotisations patronales à l’assurance nationale sont augmentées, ce qui devrait rapporter 25 milliards de livres (30 milliards d’euros) par an.
Le gouvernement britannique a mis en place un important paquet fiscal, qui devrait rapporter 40 milliards de livres (environ 48 milliards d’euros) à terme. Cette stratégie se concentre sur les hauts revenus, les personnes fortunées résidant à l’étranger et les entreprises, afin de combler un déficit budgétaire. La ministre des finances, Rachel Reeves, première femme à occuper ce poste, a présenté le budget au parlement, soulignant la nécessité de rectifier ce qu’elle a appelé les « échecs » de l’administration conservatrice précédente.
Mme Reeves a insisté sur la nécessité de faire des choix difficiles en matière de fiscalité afin de rétablir la stabilité fiscale et de renforcer les services publics, qui ont été mis à rude épreuve par des années de stagnation économique, d’investissements limités des entreprises et d’améliorations modestes du niveau de vie. Une dette nationale importante, presque équivalente à la taille de l’économie britannique, complique encore les choses en détournant une part significative des dépenses publiques vers le service des coûts d’emprunt.
Mesures clés des recettes
Le parti travailliste, avant sa victoire électorale, s’était engagé à maintenir les impôts sur les travailleurs à un niveau aussi bas que possible. Le nouveau budget, cependant, cible les plus hauts revenus en augmentant la taxation des pensions héritées et l’impôt sur les plus-values, qui s’applique aux bénéfices tirés de la vente d’investissements. Ce changement a suscité des critiques de la part des experts financiers, qui estiment qu’il pourrait décourager l’investissement et exacerber les niveaux déjà faibles de participation aux activités d’investissement au Royaume-Uni.
D’autres mesures visent les personnes considérées comme « non domiciliées » à des fins fiscales, c’est-à-dire celles qui résident au Royaume-Uni mais qui revendiquent une résidence permanente dans un autre pays. M. Reeves prévoit de remplacer ce système existant par un nouveau, qui rapportera 12,7 milliards de livres sterling (environ 15,2 milliards d’euros) sur cinq ans. En outre, les taxes sur les voyages en jet privé ont été augmentées de 50 pour cent et les avantages fiscaux liés aux frais de scolarité dans les écoles privées ainsi qu’aux propriétés commerciales pour les institutions privées ont été supprimés.
Implications pour les entreprises
Afin de dégager des recettes substantielles, le gouvernement augmentera les cotisations patronales à l’assurance nationale, un impôt prélevé sur les revenus des travailleurs salariés. Ce changement devrait à terme rapporter 25 milliards de livres sterling (environ 30 milliards d’euros) par an, mais il a suscité des inquiétudes de la part des groupes d’entreprises quant aux effets négatifs potentiels sur la croissance économique et la création d’emplois.
Sur une note positive, le budget prévoit une augmentation des investissements publics de plus de 100 milliards de livres sterling (environ 120 milliards d’euros) sur cinq ans, en mettant l’accent sur le développement des infrastructures, la recherche et le développement, et la création d’un fonds national pour investir dans les industries émergentes telles que la production de batteries et d’hydrogène vert.
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