Principaux renseignements
- Les États-Unis ouvrent une nouvelle base de défense aérienne dans le nord de la Pologne, dans le but de rassurer les citoyens sur leur sécurité au sein de l’OTAN.
- Le site Aegis Ashore en Pologne fait partie d’un vaste bouclier antimissile de l’OTAN conçu pour intercepter les missiles balistiques de courte et moyenne portée.
- Le ministre polonais de la Défense, Wladyslaw Kosiniak-Kamysz, a proposé d’élargir la portée du bouclier antimissile et prévoit d’en discuter avec l’OTAN et les États-Unis.
Les États-Unis inaugurent officiellement mercredi une nouvelle base de défense aérienne dans le nord de la Pologne, visant à rassurer les citoyens sur leur sécurité au sein de l’OTAN dans un contexte d’inquiétude après la victoire de Donald Trump à l’élection présidentielle. Située à Redzikowo, près de la côte baltique, cette base est en construction depuis le début des années 2000 et sert de symbole de l’alliance militaire polono-américaine durable, quel que soit le pouvoir en place dans l’un ou l’autre pays.
Le ministre polonais des affaires étrangères, Radoslaw Sikorski, a souligné l’importance du projet dans une vidéo publiée sur X mardi, en insistant sur le fait que son achèvement souligne l’engagement des États-Unis dans la région. Le président Andrzej Duda, connu pour ses relations étroites avec Trump, devrait assister à la cérémonie d’ouverture de la base. Il a récemment déclaré que M. Trump l’avait appelé pour lui présenter ses vœux à l’occasion de la fête de l’indépendance de la Pologne.
Bouclier de défense antimissile
Malgré les critiques formulées par le passé par M. Trump concernant les dépenses de défense des membres de l’OTAN, la Pologne insiste sur le fait que son statut de plus grand dépensier de l’alliance par rapport à son économie la rassure. La nouvelle base, baptisée « Aegis Ashore », fait partie d’un bouclier antimissile plus vaste de l’OTAN conçu pour intercepter les missiles balistiques de portée courte à intermédiaire. Ce système comprend également un autre site Aegis Ashore en Roumanie, des destroyers de la marine américaine stationnés en Espagne et un radar de détection précoce en Turquie.
Les responsables russes et biélorusses ont déclaré qu’ils surveillaient de près la base de l’OTAN et qu’ils l’intégreraient dans leur planification militaire. Moscou l’a déjà qualifiée de menace en 2007, alors que le projet n’en était qu’à sa phase conceptuelle. Bien que l’OTAN maintienne que le bouclier est purement défensif, certains analystes estiment qu’il reflète une stratégie dépassée, axée sur les menaces iraniennes plutôt que sur les préoccupations actuelles concernant la Russie.
Les projets de la Pologne et la réaction internationale
Le ministre polonais de la défense, Wladyslaw Kosiniak-Kamysz, a proposé d’élargir la portée du bouclier antimissile et prévoit d’en discuter avec l’OTAN et les États-Unis. Le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte, doit rencontrer le président Duda et le premier ministre Donald Tusk à Varsovie dans le courant de la journée de mercredi pour aborder ces questions.
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