Principaux renseignements
- L’action d’Oracle a bondi de 35,95 pour cent en raison d’une demande exceptionnelle en matière d’informatique dématérialisée.
- L’entreprise bénéficie du boom de l’IA grâce à son infrastructure cloud et à son accès aux GPU Nvidia.
- Les analystes saluent les performances d’Oracle, prévoyant une croissance impressionnante du chiffre d’affaires du cloud dans les années à venir.
Les actions d’Oracle ont grimpé de 35,95 pour cent mercredi, marquant un gain historique pour l’entreprise et une hausse significative de la valeur nette de sa PDG, Safra Catz. Cette hausse fait suite à l’annonce des solides chiffres d’Oracle concernant la demande en solutions cloud, faisant passer la capitalisation boursière de 244 milliards de dollars (208,8 milliards d’euros) à 922 milliards de dollars (789,1 milliards d’euros).
Cette performance impressionnante a été portée par les obligations de performance restantes (RPO) d’Oracle, qui ont atteint un montant vertigineux de 455 milliards de dollars (389,7 milliards d’euros), soit une hausse de 359 pour cent par rapport à l’année précédente. Les analystes ont été surpris par ce chiffre, soulignant qu’il dépassait largement les attentes du marché, rapporte CNBC.
Oracle profite du boom de l’IA et de l’infrastructure cloud
Oracle est devenu l’un des principaux bénéficiaires du boom de l’intelligence artificielle grâce à son activité d’infrastructure cloud et à son accès aux puissants processeurs graphiques (GPU) de Nvidia, essentiels à l’exécution de grandes charges de travail d’IA. Bien que la concurrence sur le marché du cloud soit intense, avec des rivaux comme Microsoft, Amazon et Google qui se disputent les clients, le succès récent d’Oracle le positionne comme une force de premier plan dans le paysage de l’IA.
La hausse du cours des actions d’Oracle s’est également traduite par un gain considérable pour le cofondateur Larry Ellison, dont la valeur nette a augmenté de 100 milliards de dollars (85,57 milliards d’euros) mercredi. Bien que Forbes ait initialement placé Ellison devant le PDG de Tesla, Elon Musk, ce dernier reste en tête de leur classement, qui n’a pas été mis à jour depuis mardi soir.
Oracle prévoit croissance impressionnante des revenus du cloud
Les prévisions ambitieuses d’Oracle pour ses revenus cloud renforcent encore davantage sa position sur le marché de l’IA. L’entreprise prévoit 18 milliards de dollars (15,40 milliards d’euros) de revenus issus de l’infrastructure cloud pour l’exercice fiscal 2026, avec des montants annuels attendus à 32 milliards de dollars (27,38 milliards d’euros), 73 milliards de dollars (62,45 milliards d’euros), 114 milliards de dollars (97,56 milliards d’euros) et 144 milliards de dollars (123,19 milliards d’euros) les années suivantes.
Les analystes ont réagi aux résultats d’Oracle avec beaucoup d’éloges. Ils ont qualifié les performances d' »absolument stupéfiantes », de « confirmation capitale » du commerce de l’IA et de « vraiment impressionnantes ». Nombre d’entre eux ont réitéré les notes d’achat sur le titre et augmenté leurs objectifs de prix, citant le leadership évident d’Oracle dans l’infrastructure de l’IA.
Résultats décevants au premier trimestre fiscal
Malgré ces prévisions impressionnantes pour le cloud, Oracle n’a pas tout à fait atteint les attentes en matière de bénéfices dans son rapport financier du premier trimestre. Le bénéfice ajusté par action s’est établi à 1,47 dollar (1,26 euro), légèrement en dessous des 1,48 dollar (1,26 euro) attendus. Le chiffre d’affaires trimestriel a atteint 14,93 milliards de dollars (12,77 milliards d’euros), également inférieur aux 15,04 milliards de dollars (12,86 milliards d’euros) prévus.
Safra Catz, la PDG de 63 ans d’Oracle, a vu sa fortune personnelle augmenter d’environ 412 millions de dollars (352,6 millions d’euros) au cours des six premières heures de cotation mercredi. Cette hausse est directement liée à la flambée du cours de l’action Oracle, qui reflète les performances remarquables de l’entreprise dans le cloud computing ainsi que son potentiel de croissance future.
Catz dirige Oracle pendant une période de croissance sans précédent
Sous la direction de Catz depuis 2014, Oracle a connu une période de croissance sans précédent, son action atteignant des niveaux records jamais vus depuis le boom technologique de 1999. Ses acquisitions stratégiques, notamment celles de PeopleSoft et de Sun Microsystems, ont joué un rôle crucial dans la domination d’Oracle sur le secteur des logiciels.
Au-delà de ses réalisations chez Oracle, Catz s’est impliquée dans la politique nationale, en faisant partie de l’équipe de transition de Donald Trump et en occupant actuellement un poste au sein du Conseil consultatif sur la sécurité intérieure, aux côtés d’éminents chefs d’entreprise et investisseurs en capital-risque. (uv)

