Principaux renseignements
- Oracle a contracté un financement par emprunt de 18 milliards de dollars (16,9 milliards d’euros) pour étendre ses activités cloud.
- La demande des investisseurs pour les obligations d’Oracle a dépassé les attentes. Cela démontre la confiance dans la stratégie de l’entreprise.
- Malgré l’augmentation des niveaux d’endettement, les analystes restent optimistes quant à l’avenir d’Oracle. Cela est dû aux contrats existants avec les principales sociétés d’IA.
Oracle s’est assuré un nouvel endettement de 18 milliards de dollars (16,9 milliards d’euros) pour soutenir ses activités de cloud computing. L’accent est mis sur le développement de l’intelligence artificielle (IA). Cette opération de financement, révélée dans des documents déposés auprès de la Securities and Exchange Commission (SEC), fait partie des plus importantes émissions obligataires aux États-Unis cette année.
La demande pour les obligations a dépassé les 88 milliards de dollars (82,7 milliards d’euros). Cela témoigne de la confiance des investisseurs dans la stratégie d’Oracle. L’entreprise a réparti les fonds de manière stratégique en six tranches. Cette répartition inclut une obligation rare d’une durée de 40 ans offrant un rendement supérieur à celui des bons du Trésor américains comparables.
L’engagement en faveur de l’IA
L’investissement substantiel reflète l’engagement d’Oracle à exécuter d’importants contrats d’infrastructure cloud avec des acteurs majeurs du secteur de l’IA, tels qu’OpenAI, créateur de ChatGPT, et Meta. Les négociations en cours avec Meta pour un accord potentiel de 20 milliards de dollars (18,8 milliards d’euros) soulignent les ambitieux plans d’expansion d’Oracle. Ces projets nécessitent des investissements considérables pour construire et gérer de nouveaux centres de données dédiés au traitement de l’IA.
Fin août, la dette à long terme d’Oracle s’élevait déjà à 95 milliards de dollars (89,3 milliards d’euros), mais cette dernière injection fera considérablement augmenter ce montant. Les experts du secteur estiment que l’entreprise devra encore lever 65 milliards de dollars (61,1 milliards d’euros) d’ici 2028 pour poursuivre sa trajectoire de croissance. Le flux de trésorerie opérationnel d’Oracle est devenu négatif pour la première fois depuis 1992, mais les analystes prévoient un redressement d’ici 2029.
Des risques calculés, pas des dépenses inconsidérées
Malgré ces difficultés financières, les analystes considèrent l’accumulation de dette d’Oracle davantage comme un risque calculé que comme une dépense imprudente. Ils soulignent que les contrats existants avec de grands acteurs de l’intelligence artificielle valident la demande pour les services cloud d’Oracle. L’attention se porte désormais sur la construction de l’infrastructure nécessaire pour soutenir ces partenariats, ce qui permettra de continuer à emprunter à des conditions avantageuses. (uv)
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