Le moins que l’on puisse dire d’OpenAI, c’est que l’entreprise ne se repose absolument pas sur ses lauriers. Depuis qu’elle s’est fait connaitre du monde entier en décembre dernier, elle a multiplié les annonces et évolutions de son chatbot ChatGPT. Et elle continue de le faire.

L’actualité : OpenAI a présenté GPT-4 Turbo lors de sa première conférence en personne.

• Comme son nom l’indique, il s’agit d’une version plus puissante de son modèle d’intelligence artificielle.

Le détail : GPT-4 Turbo peut offrir des réponses contextuelles jusqu’en avril 2023, alors que sa précédente version était limitée à janvier 2022.

• La limite des requêtes a été grandement revue à la hausse : d’environ 3.000 mots, on passe à 300 pages.
  • Autrement dit, il est possible de lui faire résumer des romans.
• Le nouveau modèle de langage d’OpenAI prend évidemment en charge les images générées par DALL-E 3 et les commandes vocales. Et pour plus de personnalisation, l’IA dispose de 6 voix prédéfinies.
• GPT-4 Turbo est disponible dès à présent pour les développeurs et le sera pour tout le monde dans les semaines à venir, a précisé la société.

Des chatbots personnalisés pour tous

L’autre grande annonce de l’évènement a été la possibilité pour chaque utilisateur de former et personnaliser le chatbot à l’aide de leurs propres données. Jusqu’à présent, cette possibilité était réservée aux entreprises.

• En procédant de la sorte, OpenAI montre à ses concurrents qu’elle est sur tous les fronts.
  • Les « agents d’IA » sont en effet le créneau sur lequel de nombreuses sociétés, dont Meta, tentent de percer en matière d’intelligence artificielle.
• Une fonctionnalité qui devrait créer un boom des avatars d’IA puisque les développeurs pourront créer plus facilement des IA personnalisées pour leurs sites et applications.

« N’importe qui peut facilement créer son propre GPT : aucun codage n’est requis. Vous pouvez les créer pour vous-même, uniquement pour l’usage interne de votre entreprise ou pour tout le monde. En créer un est aussi simple que de démarrer une conversation, de lui donner des instructions et des connaissances supplémentaires, et de choisir ce qu’il peut faire, comme rechercher sur le Web, créer des images ou analyser des données »

indique OpenAI sur son site.

L’App Store d’OpenAI

Enfin, la société de Sam Altman a dévoilé GPT Store. À l’image de l’App Store d’Apple, cette boutique vise à rassembler des chatbots IA créés à partir de GPT et permettre de les télécharger.

• Suivant la popularité des IA génératives, les développeurs pourront gagner de l’argent à partir de leur création. La société précise qu’ils pourront gagner une « partie des revenus globaux des abonnements ».

« Une fois dans le magasin, les GPT deviennent consultables et peuvent grimper dans les classements. Nous mettrons également en lumière les GPT les plus utiles et les plus agréables que nous rencontrons dans des catégories telles que la productivité, l’éducation et ‘juste pour le plaisir’. »

Conserver sa longueur d’avance sur la concurrence

• En mois d’un an, OpenAI a en effet multiplié les annonces : abonnement ChatGPT, lancement de GPT-4, option pour les entreprises, etc.
• Outre la qualité de ses services, sa démarche proactive paie puisque son chatbot est utilisé par 100 millions d’utilisateurs actifs hebdomadaires.
• Mais aussi que plus de 92 % des entreprises du Fortune 500 ont recours à ses services, contre 80 % en août.
• Et ces entreprises proviennent d’horizons variés tels que le secteur financier, les applications juridiques et l’éducation, s’est vanté la directrice technique d’OpenAI, Mira Murati.

À noter : Et comme une bonne nouvelle n’arrive jamais seule, OpenAI a annoncé des réductions pour les frais payés par les entreprises et les développeurs.

• OpenAI simplifie également l’utilisation de ses différents outils. Désormais, le générateur d’images via Dall-E, l’analyse de données, le téléchargement de documents et la recherche de PDF sont accessibles depuis ChatGPT.
• Quant aux éventuelles poursuites judiciaires pour atteinte aux droits d’auteur, OpenAI adopte la même position que Google. La société interviendra et défendra ses clients, a-t-elle promis, en plus de payer les frais encourus.