Principaux renseignements
- Nvidia a fermement démenti les allégations de portes dérobées dans ses puces d’IA H20 conçues pour le marché chinois.
- La Cyberspace Administration of China (CAC) a convoqué des responsables de Nvidia pour discuter des problèmes de sécurité liés à la puce H20.
- Le PDG de Nvidia, Jensen Huang, est confronté à des pressions géopolitiques alors qu’il tente de trouver un équilibre entre les politiques américaines en matière de semi-conducteurs et l’accès au lucratif marché chinois.
Nvidia a répondu aux inquiétudes soulevées par les régulateurs chinois concernant la sécurité de ses puces d’IA H20 destinées au marché chinois. L’entreprise a souligné son engagement en matière de cybersécurité et a catégoriquement nié la présence de « portes dérobées » dans ses puces qui permettraient un accès ou un contrôle non autorisé.
Suite à une convocation de la Cyberspace Administration of China (CAC), des responsables de Nvidia ont rencontré les autorités de Pékin jeudi pour discuter des implications de sécurité nationale associées à la puce H20. La CAC a demandé des informations détaillées sur les vulnérabilités potentielles et les portes dérobées des puces, citant des rapports faisant état de graves failles de sécurité. L’autorité de régulation a également souligné les appels lancés par les législateurs américains en faveur de mécanismes de suivi obligatoires pour les exportations de puces avancées.
Inquiétudes des législateurs américains à propos de la sécurité des puces
En mai, un groupe bipartisan de législateurs américains a présenté un projet de loi exigeant que les sociétés de semi-conducteurs intègrent des mesures de sécurité et de vérification de la localisation dans leurs puces d’IA avancées. Des experts techniques ont déclaré que la technologie permettant de localiser les puces est facilement disponible et qu’une grande partie est déjà intégrée dans les puces de Nvidia.
Le PDG de Nvidia, Jensen Huang, fait face à une pression géopolitique croissante alors qu’il tente de concilier la politique américaine en matière de semi-conducteurs avec le marché chinois, très lucratif. L’entreprise avait déjà enregistré une dépréciation de 4,5 milliards de dollars (3,915 milliards d’euros) sur ses stocks invendus de puces H20 en raison des restrictions à l’exportation. Avec la reprise attendue des ventes en Chine, Nvidia aurait passé une commande de 300 000 puces auprès du fabricant sous-traitant TSMC afin de répondre à la demande chinoise anticipée. (uv)

