Face aux réticences d’Engie et de l’AFCN, la Vivaldi, réunie en kern ce lundi matin, a privilégié l’option de Doel 4 et Tihange 3 pour faire face au risque de sécurité d’approvisionnement pour les hivers 2025-2026 et 2026-2027. Mais l’autre option reste encore d’actualité.
Deux options étaient sur la table pour combler entre 0,9 et 1,2 gigawatt par hiver. Prolonger pour quelques années les réacteurs les plus vieux, à savoir Doel 1 & 2 et Tihange 1, ou bien effectuer les travaux nécessaires durant les périodes de maintenance habituelles de Doel 4 et Tihange 3, de sorte que les plus jeunes réacteurs soient prêts dès 2025 pour leur prolongation de 10 ans.
Un rapport de l’AFCN aurait fait pencher la balance. L’Agence fédérale de contrôle nucléaire estime que l’option 2 est moins contraignante et « préférable en termes de sûreté nucléaire ». En d’autres mots, les travaux et le changement de cadre législatif et réglementaire sont plus facilement réalisables. Cette option 2 est aussi privilégiée par Engie, qui pointe néanmoins la nécessité de disposer de combustible en temps et en heure.
La Vivaldi a donc demandé formellement à Engie d’introduire un dossier et de lister les travaux nécessaires à réaliser. À partir de ce dossier, l’AFCN se positionnera définitivement sur la sécurité et la sureté des réacteurs concernés.
Le match ne serait pas fait
Le match est donc plié ? Non, selon le MR. Georges-Louis Bouchez estime que les deux options sont encore sur la table. C’est aussi ce que confirme une source gouvernementale au Soir. Il faut comprendre que l’option Doel 4 et Tihange 3 reste l’option privilégiée, mais que, en fonction de la sécurité d’approvisionnement, l’option Doel 1 & 2 et Tihange 1 reste une possibilité, même si Engie s’y est dit déjà défavorable, tout comme l’AFCN, à demi-mot.
Théoriquement, il n’est donc pas impossible que les deux options soient même cumulées, insiste cette même source, qui penche, on le comprend entre les lignes, pour la prolongation de 5 réacteurs plutôt que 2.
Mais le son de cloche est complètement différent à l’autre bout du spectre de la Vivaldi. Comme toujours depuis le début de ce dossier sur la prolongation du nucléaire, c’est la grande cacophonie.