Principaux renseignements
- Les droits de douane imposés par les États-Unis et le Canada ont contraint Nissan à interrompre la production de trois modèles de voitures destinés au marché canadien.
- Nissan envisage un partenariat stratégique avec Foxconn, qui pourrait inclure la production de véhicules électriques dans l’usine Nissan d’Oppama.
- Ce partenariat pourrait éviter la fermeture de l’usine d’Oppama et préserver des emplois, tout en donnant à Foxconn l’accès à un centre de production entièrement équipé.
L’imposition de droits de douane sur les exportations de voitures par les États-Unis et le Canada a conduit Nissan Motor à arrêter temporairement la production de trois modèles de voitures destinés au marché canadien. La production est arrêtée dans les usines du Tennessee et du Mississippi depuis le mois de mai. Il s’agit des SUV Pathfinder et Murano, et des camionnettes Frontier.
Cette mesure fait suite aux droits de douane de 25 pour cent que Trump a imposés sur les voitures importées, ce qui a incité le Canada à prendre des mesures de rétorsion. De même, Mazda Motor a modifié sa stratégie de production. L’entreprise suspend les livraisons de véhicules au Canada depuis son usine d’Alabama. Dans le même temps, elle augmente sa production pour le marché américain.
Partenariat stratégique entre Nissan et Foxconn
Face à ces défis, Nissan envisage un partenariat stratégique avec le géant taïwanais de l’électronique Foxconn. Selon des entretiens confidentiels, Foxconn pourrait utiliser l’une des usines nationales de Nissan pour produire des véhicules électriques. Cette collaboration pourrait sauver l’usine Nissan d’Oppama à Yokosuka de la fermeture. Des rapports antérieurs ont suggéré que Nissan prévoyait de fermer le site d’Oppama dans le cadre d’une restructuration plus large sous la direction d’Ivan Espinosa. Ce plan prévoyait la fermeture de sept de ses 17 usines dans le monde et une réduction des effectifs d’environ 15 pour cent.
En permettant à Foxconn de produire ses propres modèles de véhicules électriques à Oppama, Nissan peut éviter les coûts de fermeture. Ceux-ci sont estimés à plus de 1,2 milliard de dollars (1 milliard d’euros) en coûts annuels fixes. La collaboration permettrait en même temps de préserver les emplois et de maintenir la stabilité de la chaîne d’approvisionnement locale. Pour Foxconn, cette collaboration est l’occasion d’accéder à un centre de fabrication entièrement équipé, doté de pistes d’essai et de réseaux logistiques bien établis.
L’avenir de l’usine Nissan d’Oppama
L’usine d’Oppama revêt une importance historique pour Nissan, puisque c’est là qu’est née la révolutionnaire Nissa Leaf. Malgré cet héritage, l’usine a été confrontée à l’incertitude dans le cadre des efforts de restructuration de Nissan. Le partenariat proposé avec Foxconn constitue une bouée de sauvetage qui permettra à l’usine d’Oppama de poursuivre ses activités et de contribuer à l’avenir de Nissan.