Le Nigéria lance une initiative historique de vaccination contre le paludisme chez les enfants


Principaux renseignements

  • Le vaccin R21/Matrix-M a été lancé au Nigeria dans le cadre d’une initiative historique de vaccination des enfants âgés de cinq à onze mois.
  • Le programme vise à lutter contre le paludisme, l’une des maladies les plus mortelles au monde, et sera administré à plus de 800 000 enfants dans les États de Kebbi et de Bayelsa.
  • Le vaccin s’est avéré efficace, offrant jusqu’à 77 pour cent de protection contre le paludisme, et son introduction devrait renforcer les mesures préventives existantes telles que les moustiquaires imprégnées d’insecticide et les insecticides.

Le Nigeria a franchi une étape importante dans sa lutte contre le paludisme en lançant une initiative historique de vaccination des enfants. À partir du 2 décembre 2024, le vaccin R21/Matrix-M sera administré aux enfants âgés de cinq à onze mois dans les États de Kebbi et de Bayelsa, des régions fortement touchées par la maladie. Ce programme est un élément clé de la stratégie globale du gouvernement pour lutter contre le paludisme, l’une des maladies les plus mortelles au monde.

Lors de la cérémonie de lancement à Birnin Kebbi, le Dr Kamal Musa, de l’Agence nationale de développement des soins de santé primaires (NPHCDA), a souligné l’importance de ce programme de vaccination pour les parents et les a exhortés à amener leurs enfants âgés de cinq à onze mois à l’hôpital le plus proche pour qu’ils soient vaccinés. Cette initiative va au-delà des avantages immédiats pour la santé ; elle reflète l’engagement du Nigeria à améliorer le bien-être de ses citoyens les plus jeunes.

Un problème persistant

Le paludisme reste un problème persistant au Nigeria, où il représente plus de 27 pour cent de la charge de morbidité mondiale. Chaque année, la maladie fait environ 200 000 victimes parmi les enfants de moins de cinq ans. Le Dr Nasiru Zurmi, représentant de l‘Organisation mondiale de la santé (OMS) à l’événement, a souligné l’impact dévastateur du paludisme sur la nation.

L’introduction du vaccin R21/Matrix-M devrait renforcer les mesures de prévention existantes, telles que les moustiquaires imprégnées et les insecticides. Selon l’OMS, le vaccin s’est avéré efficace, offrant jusqu’à 77 pour cent de protection contre le paludisme. Il s’agit donc d’une lueur d’espoir pour réduire les effets dévastateurs du paludisme sur les enfants nigérians.

Collaboration et engagement au niveau mondial

Le déploiement comprend plus de 800 000 doses fournies grâce à la collaboration d’organisations telles que Gavi, l’OMS et l’UNICEF, ce qui témoigne de l’engagement mondial dans la lutte contre le paludisme. Le Dr Muyi Aina, directeur exécutif du NPHCDA, a souligné que le vaccin sera intégré dans les programmes d’immunisation de routine, ce qui témoigne d’un engagement à long terme en faveur de son impact.

L’objectif est d’étendre le programme de vaccination à l’ensemble du pays. Le NPHCDA vise à inclure le vaccin antipaludique dans le calendrier national de vaccination, garantissant ainsi l’accès à des millions d’enfants nigérians. Ce plan ambitieux s’étendra au-delà de Kebbi et Bayelsa, englobant 19 autres États d’ici l’année suivante. Développé par l’Université d’Oxford, le vaccin R21/Matrix-M s’appuie sur une technologie innovante initialement prévue pour diverses infections virales.

Avantages économiques et engagement communautaire

Son déploiement représente non seulement un espoir d’amélioration de la santé, mais aussi des avantages économiques potentiels pour le Nigeria. Le paludisme entraîne actuellement des pertes économiques annuelles supérieures à 1,1 milliard de dollars, principalement en raison des coûts des soins de santé et de la baisse de la productivité. Une couverture vaccinale efficace pourrait alléger ce fardeau.

Le fils de 11 mois d’Happiness Idia-Wilson, une résidente locale, a été l’un des premiers à recevoir le vaccin. Elle a exprimé son enthousiasme quant à l’importance de ce vaccin pour la sécurité de son enfant. Elle a l’intention d’encourager d’autres mères à faire vacciner leurs enfants, soulignant ainsi le rôle essentiel que joue l’engagement communautaire dans la réussite de la vaccination.

Engagement du gouvernement et projets futurs

Le gouvernement nigérian a récemment réalisé des avancées significatives avec la mise en place du projet AMEN (Advisory on Malaria Elimination in Nigeria – Conseil pour l’élimination du paludisme au Nigéria). Lors de sa réunion inaugurale, le ministre de la santé, le professeur Ali Pate, a reconnu que le paludisme n’était pas seulement une crise sanitaire, mais aussi un défi économique et de développement, soulignant ainsi l’engagement renouvelé du gouvernement à s’attaquer de front à ce problème.

Au-delà des statistiques sanitaires, le paludisme exacerbe la pauvreté et entrave le développement. Pour les Nigérians, en particulier les enfants et les femmes enceintes, des mesures préventives efficaces telles que le vaccin antipaludique, qui a été salué, sont essentielles pour changer la donne. Le Dr Walter Mulombo, de l’OMS, s’est dit optimiste : avec d’autres méthodes de prévention, ce vaccin réduira considérablement le fardeau du paludisme et rapprochera l’OMS de son objectif d’éradication de la maladie.

Conclusion

En lançant la campagne de vaccination R21, le Nigeria ouvre la voie à un avenir plus sain. La coopération entre le gouvernement, les organismes de santé et les partenaires internationaux souligne l’urgence de lutter contre les effets du paludisme sur les enfants du pays.

Si vous souhaitez accéder à tous les articles, abonnez-vous ici!

Plus