Nigel Farage fait campagne pour le retrait britannique de la Convention européenne des droits de l’homme


Principaux renseignements

  • La campagne de Nigel Farage vise à retirer le Royaume-Uni de la Convention européenne des droits de l’homme (CEDH).
  • Les opposants affirment que quitter la CEDH affaiblirait les protections des droits de l’homme pour tous les citoyens et nuirait à la réputation mondiale du Royaume-Uni.
  • Le gouvernement travailliste entend défendre la CEDH par des réformes et des collaborations internationales.

Nigel Farage, figure de proue du Brexit, vise à retirer le Royaume-Uni de la Convention européenne des droits de l’homme (CEDH). Cela a déclenché un débat houleux dans la sphère politique britannique, le gouvernement travailliste au pouvoir étant déterminé à résister à la campagne de Farage et à maintenir l’adhésion à la convention. C’est ce que rapporte Politico.

Problématique migratoire

Le Parti conservateur s’est également joint au chœur des politiciens qui appellent à se retirer de la CEDH, par crainte d’une augmentation incontrôlée des demandes d’asile. Ils affirment que la seule façon de résoudre efficacement ce problème est de se retirer de la convention. Les opposants à cette position affirment toutefois que renoncer à la CEDH ne résoudrait pas le problème des migrants qui arrivent sur les côtes britanniques et affaiblirait au contraire la protection des droits de l’homme pour tous les citoyens britanniques, tout en nuisant à la réputation du pays sur la scène internationale.

Défense de la CEDH

Consciente des parallèles avec la campagne sur le Brexit, où des années de couverture médiatique négative à l’égard de l’Union européenne ont fini par faire basculer l’opinion publique, le gouvernement travailliste prépare une défense proactive de la CEDH. La ministre de l’Intérieur, Shabana Mahmood, prévoit de réformer l’interprétation de l’article 8, qui protège le droit à la vie familiale, et souhaite établir des alliances internationales afin d’apaiser les inquiétudes concernant l’application de l’article 3, qui interdit la torture.

Pendant ce temps, des groupes progressistes se mobilisent pour contrer le discours de Farage et défendre les avantages de l’adhésion à la CEDH. Les libéraux-démocrates et le Green Party ont tous deux exprimé leur soutien indéfectible à la convention, arguant que son retrait n’apporterait que peu d’avantages pour relever les défis de l’immigration, tout en portant gravement atteinte aux droits de l’homme.

Autres leaders

Malgré l’expertise juridique du leader travailliste Keir Starmer et son passé de défenseur des droits humains, certains progressistes craignent que son impopularité actuelle ne nuise à la campagne pour le maintien de la CEDH. Ils proposent d’autres personnalités, telles que le chef du Green Party, Zack Polanski, qui ont le charisme et l’attrait populiste nécessaires pour mobiliser efficacement le soutien du public. (fc)

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