Alors que les scénaristes hollywoodiens, ainsi que certains acteurs, sont en grève aux États-Unis pour renforcer leurs droits, l’intelligence artificielle apparait comme une possible solution pour certains studios. Un véritable cauchemar pour les créatifs qui pourrait bien devenir réalité plus tôt que prévu.

L’actualité : Netflix cherche à embaucher un spécialiste de l’apprentissage automatique – sous-catégorie de l’intelligence artificielle – pour améliorer plusieurs pans de la société.

• Le géant du streaming a en effet publié une offre d’emploi pour un chef de produit en apprentissage automatique. Une proposition pour le moins intéressante puisque le poste pourrait rapporter jusqu’à 900.000 $ par an à la personne qui le décroche.

Le détail : l’intelligence artificielle, de même que le machine learning, n’est pas étrangère à Netflix. Son offre d’emploi suggère que la société américaine souhaite renforcer son utilisation en son sein.

• « L’apprentissage automatique/l’intelligence artificielle alimente l’innovation dans tous les domaines de l’entreprise », indique d’ailleurs Netflix sur son site.
• La plateforme de streaming utilise cette technologie tant pour déterminer les contenus à acheter qu’en créer de nouveaux, pour recommander des programmes aux utilisateurs ou encore pour optimiser le traitement des paiements et autres initiatives axées sur les revenus.
• Si rien n’indique clairement que Netflix cherche à renforcer la place de l’IA dans le processus créatif de ses contenus, le contexte le suggère.
  • Rappelons que la société a déjà utilisé l’IA générative pour développer la narration d’un jeu mobile, Scriptic : Crime Stories.
  • En février dernier, Netflix Japan s’était déjà attiré les foudres des artistes en faisant appel à l’IA pour créer une vidéo publiée sur sa chaine YouTube, The Dog & The Boy.

Une tendance se dessine

Les tensions entre les studios de production et les scénaristes, de même que la place toujours plus importante que prend l’IA dans la société suggèrent en effet que Netflix pourrait solliciter davantage cette technologie pour ses oeuvres à venir.

La créativité de l’intelligence artificielle générative n’est plus à démontrer, de sorte qu’elle se positionne de plus en plus comme une alternative intéressante pour les studios de production cinématographique, sérielle, mais aussi de jeux vidéo.

On peut donc s’attendre à ce que l’IA générative fasse son chemin jusque dans les studios et occupe une place toujours plus importante dans le processus créatif, à mesure qu’elle sera améliorée.

Ainsi, si Netflix s’est pour l’instant contenté d’utiliser l’IA pour créer les décors de The Dog & The Boy, on peut imaginer que la société exploitera la technologie à d’autres niveaux, notamment pour le scénario, les dialogues ou encore animer les dessins. L’intelligence artificielle n’est en effet pas que textuelle. Elle peut générer des sons, ainsi que des images et vidéos.