L’Union des Classes Moyennes a tenu à rappeler les principes en cas d’absence ou de retard au travail lorsque les intempéries rendent la circulation difficile.
Le verglas et les chutes de neige ne dispensent pas les salariés de faire le nécessaire pour arriver (à l’heure) sur leur lieu de travail. Le principe légal est que le salaire est dû… si le travail est fait. Sinon, il faut prendre un jour de congé, ou renoncer à sa rémunération. L’application de ce principe est plus souple. Selon la jurisprudence, un salarié a le devoir d’essayer d’arriver (à temps) à son travail, mais il n’est pas tenu de prendre des risques excessifs.
En d’autres termes, le retard ou l’absence ne peut pas être la conséquence d’une négligence ou d’un manque de prévoyance. Le fait de ne pas avoir de pneus hiver, par exemple, n’est pas un motif valable pour ne pas se rendre au travail. À l’inverse, un salarié qui a pris la route pour se rendre à son travail mais a dû faire demi-tour parce que les routes étaient impraticables a une raison valable d’absence et garde même en principe le droit à son salaire.
L’employeur doit être informé au plus vite d’une absence et c’est au salarié de prouver, le cas échéant, qu’il s’agit d’un cas de force majeure. Si la météo s’améliore, il devra d’ailleurs se remettre en route. Il va de soi que, dans les PME, c’est généralement par la discussion et la concertation que ces problèmes se règlent. Ou par le télétravail lorsque c’est possible…
La loi est exigeante pour les salariés. La réalité est impitoyable pour les indépendants et les PME. Si la journée de travail est perdue, en tout ou en partie, la conséquence économique est immédiate et sans appel. Une étude de 2010 (Transport & Mobility, Leuven) estimait à environ 10 millions d’euros la perte causée pour les entreprises par de grosses chutes de neige.