Principaux renseignements
- Six partis politiques bruxellois négocient pour réduire le déficit du budget régional de 1,5 milliard d’euros à 500 millions d’euros d’ici 2029.
- Il s’avère toujours très difficile de trouver un consensus, car tous les partis ont opposé leur veto à certaines mesures d’austérité spécifiques.
- Même si un accord budgétaire est conclu, la formation d’un gouvernement nécessite de trouver un parti néerlandophone supplémentaire pour rejoindre la coalition.
Les négociateurs des partis MR, PS, Les Engagés, Groen, Open Vld et Vooruit sont confrontés à une échéance cruciale à Bruxelles pour parvenir à un accord sur le budget. Dirigés par le formateur David Leisterh (MR), six partis négocient depuis trois semaines, dans le but de réduire le déficit budgétaire de 1,5 milliard d’euros à 500 millions d’euros d’ici à 2029.
« Les 48 prochaines heures seront décisives pour la réussite de l’exercice. C’est le moment de vérité », a déclaré lundi Frédéric De Gucht (Open Vld), via Belga, après une nouvelle série de discussions.
Résistance aux mesures d’austérité
Cet objectif ambitieux nécessite de trouver des économies d’environ 800 millions d’euros et de générer 200 millions d’euros de recettes supplémentaires. Cependant, malgré un accord initial sur ces objectifs, il s’est avéré difficile de parvenir à un consensus sur des réductions spécifiques. C’est ce que rapporte De Standaard.
Les négociateurs se sont heurtés à la résistance des différents partis sur les mesures d’austérité proposées. Le PS, par exemple, s’oppose aux coupes dans les logements sociaux, tandis que Groen et le PS hésitent à réduire le financement des transports publics.
Des suggestions telles que la réduction de la fréquence du métro pendant les heures creuses ou l’augmentation du prix des abonnements pour les personnes âgées et les jeunes se sont heurtées à une certaine opposition. De même, le PS rejette les suppressions d’emplois au sein de l’administration bruxelloise, préconisant plutôt un gel des embauches, qui, selon certains, ne permettra pas de réaliser des économies significatives en raison des augmentations de salaires et de l’indexation.
Bouchez
La tâche de Leisterh est encore compliquée par la présence de Georges-Louis Bouchez, le président du MR, qui participe activement aux négociations pour défendre les intérêts de son parti. Leisterh ne dispose donc que d’une marge de manœuvre limitée pour agir en tant que médiateur neutre. Bouchez souhaite ainsi laisser Leisterh dans le rôle de formateur neutre.
Pas assez de sièges pour les néerlandophones
Il est clair qu’un accord sur le budget à Bruxelles est encore loin d’être conclu. De plus, ce budget doit en réalité constituer un tremplin vers un véritable gouvernement. Contrairement aux discussions budgétaires, une majorité simple ne suffit pas à cet effet, mais il faut une majorité dans les deux communautés linguistiques.
Le groupe des six qui siège à la table n’y parvient pas, car il manque un siège néerlandophone. On a longtemps espéré que le cd&v se joindrait plus tard, mais ce parti refuse de le faire parce qu’il n’a pas été invité aux négociations budgétaires. Cette dernière décision a été prise par l’Open Vld.
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