Principaux renseignements
- Morgan Stanley a augmenté sa participation dans Commerzbank pour la doubler.
- UniCredit vise à acquérir jusqu’à 30 pour cent des actions de la Commerzbank d’ici la fin de l’année, ce qui déclenchera une offre publique d’achat obligatoire pour les actionnaires restants.
- Le PDG d’UniCredit, Andrea Orcel, s’est engagé à investir dans le réseau d’agences existant de la Commerzbank et à minimiser les pertes d’emplois potentielles par rapport au plan de restructuration indépendant de la Commerzbank.
La banque d’investissement américaine Morgan Stanley a considérablement augmenté sa participation dans Commerzbank, la deuxième banque allemande cotée en bourse. La banque détient désormais 5,19 pour cent des actions de la Commerzbank, soit près du double de sa participation précédente de 2,89 pour cent.
La Commerzbank résiste actuellement à une offre de rachat du géant bancaire italien UniCredit, préférant rester indépendante. UniCredit prévoit de fusionner Commerzbank avec sa filiale munichoise HypoVereinsbank. La Banque centrale européenne (BCE) et l’Office fédéral allemand des cartels ont tous deux donné leur accord au projet d’acquisition par UniCredit d’un maximum de 29,9 pour cent de Commerzbank.
Position d’UniCredit
Avec une part de vote de 26 pour cent, UniCredit est désormais le plus grand actionnaire de Commerzbank, dépassant le gouvernement allemand qui détient une participation de 12 pour cent. Le gouvernement allemand a critiqué à plusieurs reprises la tentative de prise de contrôle et a déclaré son intention de conserver sa participation.
Andrea Orcel, PDG d’UniCredit, ne se laisse pas décourager par la résistance. S’exprimant lors d’une conférence bancaire à Francfort, il a exposé ses plans pour l’acquisition de Commerzbank, juste un jour après que la PDG de Commerzbank, Bettina Orlopp, ait défendu l’avenir indépendant de sa banque sur la même scène.
Orcel a déclaré qu’UniCredit avait l’intention de porter sa participation dans Commerzbank à environ 30 pour cent d’ici à la fin de l’année. Cela déclencherait une offre publique d’achat obligatoire pour les actionnaires restants. Il a refusé de préciser quand et si cela se produirait, mais il a exposé sa vision de l’avenir de la Commerzbank sous l’égide d’UniCredit.
Inquiétudes
Orcel a répondu aux inquiétudes concernant d’éventuelles fermetures d’agences en Allemagne, assurant qu’UniCredit visait à augmenter ses revenus et investirait dans le réseau existant plutôt que de le réduire. En ce qui concerne les pertes d’emplois, il a reconnu qu’il pourrait y avoir une réduction des effectifs au siège de la Commerzbank, mais a insisté sur le fait qu’elle serait nettement moins importante que ce que l’on craignait. Il a fait valoir que le plan de restructuration indépendant de la Commerzbank, qui prévoit la suppression d’environ 3 900 postes à temps plein d’ici à la fin de 2027, entraînerait en fin de compte davantage de suppressions d’emplois qu’une fusion avec UniCredit.
En ce qui concerne le futur emplacement du siège de Commerzbank, Orcel a déclaré qu’UniCredit en discuterait avec le gouvernement allemand. Bien qu’UniCredit puisse avoir une préférence, la décision finale sera probablement prise en consultation avec le gouvernement. (fc)