Principaux renseignements
- L’ESA exige que les satellites quittent leur orbite à la fin de leur durée de vie opérationnelle ou dans les cinq ans qui suivent.
- Des missions d’enlèvement actif des débris (ADR) et des technologies de conception pour l’enlèvement (D4R) sont en cours de développement pour relever le défi de l’enlèvement des satellites incapables de se désorbiter de manière autonome.
- La conception de satellites avec une capacité d’enlèvement inhérente à l’esprit, par le biais d’interfaces de couplage et d’aides à la navigation normalisées, est cruciale pour la réussite de la capture et de l’enlèvement des satellites abandonnés.
L’augmentation du nombre de débris spatiaux nécessite des mesures préventives pour garantir que les orbites terrestres restent sûres et fonctionnelles pour les futurs vols spatiaux. Pour ce faire, l’ESA exige que les satellites quittent leur orbite à la fin de leur durée de vie opérationnelle ou dans les cinq ans qui suivent, en fonction de leur altitude orbitale. Mais que se passe-t-il lorsqu’un satellite n’est pas en mesure de se désorbiter de manière autonome ?
L’ESA développe activement des missions d’enlèvement actif des débris (ADR) et des technologies de conception pour l’enlèvement (D4R) afin de relever ce défi. L’ADR implique le déploiement d’un vaisseau spatial de poursuite qui correspond à l’orbite du débris cible et réussit à le capturer. Une fois fixé, l’ensemble des engins spatiaux modifie sa trajectoire ou amorce une rentrée dans l’atmosphère afin de se conformer aux directives relatives à la réduction des débris spatiaux.
Technologies et initiatives clés
Le projet phare de l’ESA, ADRIOS (Active Debris Removal / In-Orbit Servicing), se concentre sur le développement de technologies cruciales de guidage, de navigation et de contrôle, ainsi que sur des méthodes de rendez-vous et de capture. La mission ClearSpace-1 illustre cet effort en démontrant le retrait du défunt satellite Proba-1 de l’ESA de l’orbite terrestre basse. Cette entreprise présente des défis complexes en raison de l’absence de technologie d’amarrage préinstallée sur Proba-1, ce qui le classe comme une cible « non coopérative ».
Conception de l’enlèvement
Le succès des futures missions ADR dépend de la conception des satellites en tenant compte de leur amovibilité inhérente. Cela implique d’intégrer des interfaces de couplage et des aides à la navigation normalisées pour les opérations de proximité. Imaginez un « port USB-C » universel pour les engins spatiaux – cette normalisation rationaliserait considérablement le processus de capture.
Les aides à la navigation jouent un rôle crucial en facilitant l’alignement précis lors de la capture. Comme les satellites abandonnés tombent souvent de manière imprévisible, il est essentiel de disposer de données d’orientation précises pour que le vaisseau spatial chasseur puisse se fixer correctement. Ces aides à la navigation, combinées aux caméras embarquées, permettent une navigation autonome et des manœuvres d’amarrage réussies.
Missions et démonstrations
Pour valider davantage ces technologies D4R, l’ESA prévoit la mission Capture Payload Bay (CAT). Cette démonstration utilisera des interfaces de navigation et mécaniques normalisées pour capturer un satellite inactif dans l’espace. La première interface MICE, conçue comme un point d’attache standardisé, a déjà été déployée à bord du satellite LUR-1.
Les futurs satellites Copernicus seront également équipés de ces interfaces D4R normalisées. Grâce à des missions telles que ClearSpace-1 et CAT, et aux avancées technologiques continues dans le domaine de l’ADR, l’ESA contribue activement à son approche « zéro débris », qui vise à éliminer la création de débris spatiaux d’ici à 2030.
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