La ministre britannique des Finances, Rachel Reeves, s’est engagée à s’attaquer au gâchis financier laissé par le précédent gouvernement conservateur, mais elle a refusé de prendre le moindre engagement en matière de fiscalité tant qu’elle n’aura pas la certitude que les règles fiscales pourront être respectées.
Mme Reeves, qui présentera lundi au Parlement une déclaration sur les finances publiques britanniques et les pressions en matière de dépenses, a insisté sur son engagement à résoudre les problèmes financiers du pays. « Je veux être claire comme de l’eau de roche. Nous avons hérité d’un gâchis. Mais je vais réparer le gâchis que les conservateurs nous ont laissé », a-t-elle déclaré.
Pas d’augmentation d’impôts sans plan
M. Reeves a exclu toute augmentation de l’impôt sur le revenu, de l’assurance nationale ou de la taxe sur la valeur ajoutée, invoquant des préoccupations relatives à la charge fiscale pesant sur les travailleurs. « Je veux que les impôts baissent, pas qu’ils augmentent, mais je ne prendrai aucun engagement sans être en mesure de dire d’où viendra l’argent », a-t-elle déclaré aux journalistes.
Mme Reeves a également refusé d’apporter des éclaircissements sur les modifications potentielles de l’impôt sur la fortune, de l’impôt foncier et de l’impôt sur les successions en Grande-Bretagne. Bien qu’elle ait confirmé que les impôts sur les personnes nées à l’étranger et possédant une propriété en Grande-Bretagne, ou « non-doms », seraient augmentés comme promis, le manque de détails sur ces questions laisse planer une grande incertitude sur la déclaration fiscale de lundi.
Soutien aux systèmes fiscaux progressifs
Mme Reeves a exprimé son soutien aux discussions du G20 visant à rendre les systèmes fiscaux plus progressifs, arguant que les ultra-riches devraient payer leur juste part. Elle a toutefois mis en garde contre le risque d’aller trop loin et de faire fuir les entrepreneurs. « Il faut trouver un juste équilibre dans ce domaine. Je veux que le nouveau gouvernement travailliste soit favorable à la croissance et à la création de richesses. Il faut trouver le bon équilibre ».
Mme Reeves a également fait le point sur les discussions avec les grandes entreprises multinationales concernant l’accord « pilier 1 » visant à réaffecter les droits d’imposition. Bien que des progrès aient été réalisés, elle a souligné que des travaux supplémentaires sont nécessaires avant qu’une résolution puisse être trouvée.
Les points clés à retenir
- Rachel Reeves s’engage à réparer le gâchis financier laissé par le précédent gouvernement conservateur.
- Pas d’augmentation d’impôts sans plan.
- Rachel Reeves soutient les systèmes fiscaux progressifs, mais met en garde contre les excès.
Des progrès ont été réalisés dans les discussions avec les multinationales sur le « pilier 1 ».